three immaculate versions of syd barrett's dark globe, the first one is an alternate take by syd himself, then a lovely reading by R.E.M, and a live version by robyn hitchcock (both from a mojo cd) ... i've always loved syd barrett's music, in a way he's my singing salinger ...
SYD BARRETT REVISITED
Il fallait oser. Refaire le premier album de Syd Barrett, The Madcap Laughs, cette sublime complilation déjantée de comptines anglo-orientales, c’était pour le moins casse-gueule . Limite sacrilège. Mais quand il s’agit d’oser, les anglais de Mojo ne prennent pas de gants : il suffit de se rappeler du superbe remake d’Abbey Road, le dernier vrai Beatles, ou du très beau travail sur Highway 61 Revisited de Dylan dont j’avais parlé ici, en insistant sur la version étonnante que The Handsome Family avait donnée de Just Like Tom Thumb’s Blues. Tout ce travail, cette intelligence de production, pour un simple disque gratuit collé sur la couverture, qui fait encore ça? Se rappeler d’abord de l’importance inouïe des deux albums de Syd Barrett : avec les quelques chansons gamines du premier Pink Floyd (The Piper At The Gates of Dawn), et ses deux ou trois singles pour le groupe (Arnold Layne, See Emily Play, Apples and Oranges), ils forment un univers fragile d’enfance inaboutie, nuageuse, évaporée, droguée, entêtée, rêveuse, qui flottera des années après la mort de ce jeune homme si beau aux yeux chargés de khôl ... ... ...
(à suivre dans ROLLING STONE)
pure singing trombone genius: jack teagarden/don't smoke in bed
mercredi 3 février 2010
crooner's corner
frank sinatra/the moon was yellow/deux versions sublimes de 1962 -fin de la période capitol, début des années reprise (japon, angleterre)
bing crosby l'a inventé, dean martin l'a porté à la perfection
gentle on my mind (his best sentimental country song)/please compare with dean martin & bing crosby's great duo, just opposite, left column
bing crosby sings harold arlen and ira gershwin's romantic song, the search is through to the beautiful grace kelly ( (the country girl, 1954)/please compare with bing crosby's fabulous early cowboy performance, just opposite, left column .... .... sinatra, c'est autre chose ... ce n'est pas exactement un crooner, il est plus qu'un crooner, moins qu'un crooner, un trombone chantant qui aurait la légèreté détachée d'un ange .... sinatra? disons que c'est dieu
forever young/bob dylan à tokyo, lundi 29 mars 2010 (septième concert) BOB DYLAN A TOKYO (SIXIEME CONCERT, DIMANCHE 28 MARS 2010): ballad of a thin man
BOB DYLAN: lay lady lay/LOVE MINUS ZERO (NO LIMIT) (dimanche 28 mars 2010), TOKYO)
po' boy, 1ère version, 2010/po boy, version lente (tokyo, cinquième concert)
bon dylan/i feel a change coming on (cinquième concert de tokyo)
slowest dramatic version of "forgetful heart "... /masters of war (tokyo 2010, 2ème concert)
bob dylan: memphis blues again (tokyo 2)/memphis blues again (tokyo 3)/it ain't me babe (tokyo 3))
bob dylan/girl from the north country, nagoya, first show bob dylan/girl from the north country, nagoya, first show
every grain of sand/+ real new strange version of "the lonesome death of hattie carroll"
bob dylan's ballad of a thin man (tokyo, march 2010)
jimmy durante/dean martin: young at heart/bob dylan (it's all over now baby blue, 29/03/2010))
dean martin as the ultimate country singing star (rio bravo, hawks, 1958) maître et disciple, crooner et crooner/bing crosby & dean martin < bing crosby, the first country crooner sings his most famous cowboy song
BOB & BONNIE Si vous me lisez depuis longtemps, vous savez que j’adore me répéter. Ressasser, radoter, ça fait partie du crédo d’un ex-cinéphile qui n’a pas su guérir de son amour du cinéma, un ex-cinéphile qui n’a jamais que deux ou trois idées, pas plus, mais qui ne les lâche pas, comme un chien ne lâche jamais son maître. Plutôt se laisser enterrer avec lui que l’abandonner. En relisant sept ou huit chroniques écrites entre 2002 et 2007, sur Dylan dans Pat Garrett & Billy le Kid (reproduites dans le premier numéro d’une belle revue, Zanzibar QUATERLY & co), je me disais une fois de plus: tu radotes, Skorecki, mais tu es le seul à le faire si bien.
Voici la première de ces chroniques aléatoires:
PAT GARRETT & BILLY LE KID (Libération, 2002) Au début des années 60, quand il zonait dans le village avec Pierre Cottrel, Dylan n'imaginait ce qu'il allait devenir : la mémoire ambulante de la musique populaire américaine, un crooner tardif, et même un acteur à succès. Le moins étonnant, dans sa métamorphose, c'est la greilmarcusation de son image, sa transformation en roi roots de l'Amérique blanche. Depuis Love and Theft, on sait que Dylan le vrai Dylan, se trouve plutôt du côté des black minstrels. Du coté de la peur, mêlée de fascination, des petits blancs pour les noirs. Il doit y avoir travestissement (du corps et de la musique) pour que ça passe. A travers Emmett Miller, le dernier black minstrel, Dylan rend enfin hommage aux branleurs prérock qui posent en nègres, et aux chanteurs de bordel transformés en preachers(Georgia Tom/Thomas A.Dorsey). Si Pat Garrett et Billy le Kid est le moins mauvais Peckinpah, c'est à Dylan qu'il le doit. A sa musique mélancolique en forme d'aubades mexicaines, mais aussi à son apparition dans le film. Il ne joue pas, il est là. Se contenter d'être là, c'est bon pour les grands acteurs (Mitchum) ou pour les légendes. Dylan tisse en direct la toile d'invraisemblance qui supporte sa maladresse extrême, sa maigreur. Il n'a rien à faire, juste être là, au milieu de la rue, au milieu du film, comme un rappel de ce qu'il est. Il est quoi, au fait, Dylan? Avant de devenir crooner-acteur, on a longtemps cru qu'au mieux, ce nasillard nerveux vendrait des chansons aux autres. Fred Neil, l'ami des virées junky, n'arrêtait pas de lui dire: « T'es pas un chanteur, toi. » S'il avait su, pauvre Neil, que c'était la version Nillsson de sa belle chanson, Everybody's Talkin'About you qui allait triompher, et pas la sienne, il aurait fermé sa gueule. Et Pat Garrett? Et Peckinpah? Seule la fragilité évanescente de Dylan, aux côtés d'un crooner country moins convaincant, Kris Kristofferson, donne quelques inconsistances au film. Ressortir d'urgence Renaldo and Clara. Version longue ou courte, le film est une merveille d'étrangeté symboliste. L'Amérique rigole quand on lui dit que Paul Newman et Bob Dylan sont ses plus grands cinéastes. L'Amérique rigole toujours quand il ne faut pas.
Sinon, les concerts japonais et coréens de Dylan sont sublimes (plus de 50 chansons, d’une beauté lourde et évanescente à la fois, sont en écoute au 2/02/2010 sur mon blog). Presque aussi beau, le dernier CD du mutant Bonnie Prince Billy : harmonies îvres, dissonances prédylaniennes, perfection malade. Ca s’appelle The Wonder Show of the World. Ne ratez pas ça.
bob dylan/jolene/like a rolling stone (version courte très incisive, très belle)/i don't believe you (she acts like we never have met)/the ballad of hollis brown his voice is gone, some say donald duck could sing better than he does, but i believe the spirit is back .... he seems to sing better and better
c'est raté, mais on dira que c'était un jeu .... .... ce film guilleret comme une chanson pop acidulée, qui aurait été réalisé et interprété par nathanaëlle viaux, est remis à l'année prochaine ... il se fera ou pas, nathanaëlle, j'en produirais un autre ou non, rien ne remplace de toute façon ce soleil d'hiver tardif ....
des chansons différentes chaque soir, plus belles les unes que les autres ... dylan deviendrait-il un bon chanteur, aussi poétique et acide que dans les années défoncées (65/66), aussi inspiré qu'en 2000 ... à quelques mois de ses 70 ans?
BOB DYLAN/MOST LIKELY YOU GO YOUR WAY, AND I'LL GO MINE (TOKYO, SEPTIEME CONCERT, LUNDI 29 MARS 2010)
BOB DYLAN (TOKYO, SIXIEME CONCERT): GONNA CHANGE MY WAY OF THINKIN'/HIGH WATER RISIN' (FOR CHARLEY PATTON/DIMANCHE 28 MARS 2010)
c'est encore plus beau avec les cordes hollywoodiennes de gordon jenkins, mais mes clips sont interdits, ils ne passent pas .... (regardez aussi dans la colonne de gauche les deux versions de YOUNG AT HEART: jimmy durante ... et son grand disciple méconnu ... dean martin)
bob dylan/nettie moore (dimanche 28 mars 2010, tokyo 6)
lundi 1 février 2010
jacob taubes, walter benjamin, woody allen "... on m'a remis une thèse sur Walter Benjamin dans laquelle 20% des interprétations étaient erronées simplement parce que l'auteur n'avait pas vu qu'il fallait associer ce que Benjamin y disait à la Bible. L'étudiant arrive, son travail achevé. Je le lis et je lui dis: "écoutez, vous devriez aller au catéchisme et lire la Bible!" Et il me demande alors, avec toute la finesse des benjaminiens: "dans quelle traduction?" Je lui dis: "pour vous, toute traduction sera bonne" (jacob taubes/la théologie politique de paul)