... .... j'avais décidé d'y rester un an, et de monter une radio avec europe 1 ... ... j'étais déjà envoyé spécial aux USA des publications filipacchi (les cahiers du cinéma, jazz magazine, lui, salut les copains, pariscope ...), la porte était ouverte .. .... rencontrer tous les vieux artistes qui venaient mourir sur les hauteurs de beverly hills, personne ne l'avait encore fait ... avoir igor stravinsky devant mon micro, c'était facile, il habitait à côté de chez moi ... je comptais aussi envoyer sur les ondes des entretiens avec josef von sternberg, ray bradbury, walt disney, buster keaton, john wayne, robert mitchum ... .... (ceux là, je les avais tous déjà interviewés, mais j'ai perdu les bandes) ... .
.. déprimé par le schizo-cimetière hollywoodien, j'ai craqué au bout de quatre mois et je suis rentré à paris ....
début 1966, le journaliste raté que j'étais décide de faire un film ... .....
1965: dylan's screen test for andy warhol
... ne pas oublier que la chose dont je suis le plus fier aujourd'hui (j'ai même du mal à y croire parfois), c'est à dire avoir vu dylan enregistrer highway 61 revisited à new york, comptait pour du beurre ... ... je n'en avais aucune preuve enregistrée, et il était d'être connu du côté de chez nous...
l'idée de mon film (je n'avais jamais touché à une caméra, c'était le tout premier): 21 minutes, 21 plans, c'est plus facile ... ... le titre, les pieds dans les nuages (et la tête dans la lune), une référence évidente à goodis ..... montage (bout à bout, plutôt): jacques doillon, mon copain du lycée voltaire, photo: renan pollès, son: jacques kébadian, deux professionnels de la profession qui me torturaient à longueur de plan en me répétant d'un air supérieur que je n'étais pas robert bresson ... ... n'empêche, la jeune fille de 15 ans qui joue le rôle principal des pieds dans les nuages mentira à ce même bresson, huit ans plus tard, pour avoir le droit de jouer (vierge de tout regard caméra, croyait-il) dans lancelot du lac, de loin son plus mauvais film ... dois-je absolument dire que si elle est belle, maladroite et gracieuse à la fois, dans les pieds dans les nuages, elle joue comme un sac de patates dans lancelot?
vendredi 14 janvier 2011
je n'avais pas prévu d'écrire l'histoire
.... de ma famille, une histoire éparpillée, impressionniste, forcément inaboutie ... c'était juste au départ des impressions new yorkaises (le bronx, la cousine tsella, les musiciens de jazz) ou hollywoodiennes (ces rencontres inattendues d'un jeune journaliste globe trotter et d'artistes d'usine qui s'ignoraient -raoul walsh, allan dwan, jacques tourneur .... - que personne ,n'avait jamais interviewé ...) ... de là, j'ai glissé imperceptiblement à une rencontre fondatrice du jeune chasseur d'autographes que je n'étais déjà plus (elvis presley, j'avais 16 ans à peine), suivie d'une autre encore plus importante (bob dylan, enregistrant highway 61 revisited, en juillet 1965) ....
.. .. .. de vagues souvenirs de famille se sont bientôt, sans crier gare, glissés dans ce blog ... rassurez-vous, c'est presque fini: je n'ai ni mémoire, ni famille ... c'était d'ailleurs le sujet du dernier projet de film que j'ai eu au siècle dernier, le juif de lascaux ... un projet ambitieux, entre dodesk'aden et le film que fellini ou welles n'ont jamais tourné, un film impossible et utopique abandonné un jour de janvier (ou février) 2000
le juif de lascaux s'attaquait métaphoriquement, poétiquement, schizophréniquement, à ces fantômes de ma famille exterminés en pologne, au bas mot une centaine de personnes dont je ne connaitrai jamais ni les noms, ni les prénoms, ni l'âge qu'ils avaient au moment de leur mort .. ...
.. .. .. de vagues souvenirs de famille se sont bientôt, sans crier gare, glissés dans ce blog ... rassurez-vous, c'est presque fini: je n'ai ni mémoire, ni famille ... c'était d'ailleurs le sujet du dernier projet de film que j'ai eu au siècle dernier, le juif de lascaux ... un projet ambitieux, entre dodesk'aden et le film que fellini ou welles n'ont jamais tourné, un film impossible et utopique abandonné un jour de janvier (ou février) 2000
le juif de lascaux s'attaquait métaphoriquement, poétiquement, schizophréniquement, à ces fantômes de ma famille exterminés en pologne, au bas mot une centaine de personnes dont je ne connaitrai jamais ni les noms, ni les prénoms, ni l'âge qu'ils avaient au moment de leur mort .. ...
don't do much these days ...
... except sleeping in the sun, listening to van morrison singing two fabulous versions of ballerina (demo from astral weeks, 1968/live in dublin, 2000), wondering how he can sing so lean and thin, and be so plump at the same time
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