samedi 1 mai 2010
suivre brigitte ollier, sur la piste des photos couleur de doisneau, sans cesser de penser à jane bowles
http://voyages.liberation.fr/voir-et-lire/doisneau-en-amerique
bob dylan/just like tom thumb's blues (prague, 11 juin)/what good am i? (linz, autriche, 12 juin)/blowin' in the wind (belgrade 6 juin)
9 juin/bratislava (slovaquie)/highway 61
mercredi 28 avril 2010
c'était comment brive? chaleureux, presque planant .... comme ce très beau texte signé pierre léon
Skorecki déménage est un film primitif, un burlesque plus proche des Lubitsch allemands que des Charlot, mais d’une drôlerie juive aussi extravagante. Un slapstick politique géant, joué avec une ferveur, une énergie, une confiance aveugle dans sa propre vitesse — sa fuite en avant. Il incendie tous les ponts et se jette dans la vraie tragédie, celle des hommes ridicules. Les gags s’accumulent et se bousculent dans une répétition effrayante, des gags sinistres, mélangeant les humiliés avec les offenseurs, les victimes avec les bourreaux, et personne n’y gagne de beau rôle. Pas de rôle du tout, en réalité. Pas de rôle, dans le sens “registre” du mot — ou bien alors dans celui, médiéval, de “rouleau” — c’est la Torah, un récit infini à la Gertrud Stein.
Qu’est-ce que ça veut dire, de perdre sa place dans la communauté ? Comment faire pour que cette communauté ne se débarrasse pas de vous (en appelant les “encombrants”, puisqu'il est question de meubles et d'immeuble dans cette comédie minimale), alors que vous êtes certain qu’en procédant de cette façon elle signe son arrêt de mort ? Le tout agit ici sans métaphore aucune — depuis 1987, le journal Libération (c’est de ça que ça parle, et de Louis Skorecki, qui le quitte en même temps qu'il en est quitté), physiquement installé dans un garage, s’est peu à peu rangé des voitures, il n’a plus aucun soucis à se faire. Il n’a donc plus besoin de son dernier tireur imprévisible. Alors Skorecki s’en va — je veux dire l’acteur Skorecki —, il arrache l'affiche des Cinéphiles (ceux de 1989), fouille les poubelles à la recherche de cartons, va et vient, arpente les couloirs obliques et les gens le regardent comme un Diogène privé de son tonneau. D’ailleurs : encore un peu, et il va trouver un carton assez grand pour se coucher dedans, à la cloche de l'art.
à lire sur le blog de pierre léon http://le-blob.blogspot.com/2010/04/brives-louis-s.html
(photo: sylvain marchou)
http://www.brivemag.fr/?p=31801LOUIE LOUIE par adrian martin et guillaume ollendorff
"A movie exists only once. Then basta. Seeing it again for pleasure – OK, why not? But the idea of ‘re-evaluating’ a movie is a nonsense, a heresy, a horror. Ban this ‘re-evaluation’ business from your life. If the movie seems not so good the second or the third time around, then tell yourself that you are the one who's wrong".
You can read Louis Skorecki on-line, but that’s nothing like reading him in the newspaper, each day, several days a week. There are people who text each other, over breakfast, with the most outrageous things that Skorecki has just said in his column in the French newspaper Libération, which he has been writing for years. It is literally a column: one long column, hard to cut out successfully, with one small photo always in the same spot in the middle. The page is devoted to television; and Skorecki’s section is titled ‘Le Film’, meaning the film-of-the-day on TV – free-to-air or cable TV. But Skorecki makes a point of returning to certain films, and certain filmmakers again and again, and even recycling his own texts, with only slight changes.
mardi 27 avril 2010
columbo vs don draper (fragments)
Il y a vingt ans, personne ne s'intéressait aux séries. Il y a cinquante ans, personne ne s'intéressait au cinéma. Eternelle confusion, éternel recommencement. En 1960, à part deux ou trois dizaines de tarés des Cahiers, de Positif, de Présence du cinéma, seuls les prolos fréquentaient les salles de cinéma. Ils ne s'en portaient pas plus mal, les prolos. Les films étaient beaux, on pouvait s'identifier au héros, on rêvait très fort dans le noir. Le quidam n'avait pas de mots pour expliquer l'alchimie d'amour entre les films et lui, mais elle fonctionnait à merveille. On pouvait chasser en paix dans un territoire vierge qui ne s'appelait pas encore le pays de la cinéphilie. Ce qu'on sait moins, c'est qu'à Hollywood, ce beau rêve était déjà en train de s'évanouir. Dès 1958, avec Rio Bravo ou la Mort aux trousses, le post cinéma commençait. Ce qu'on sait encore moins, pour ne pas dire pas du tout, c'est que depuis 1955, avec Hitchcock aux manettes, la série télé à grande diffusion débarquait en Amérique. Autrement dit: en même temps qu'il sophistiquait à outrance son cinéma, qu'il le surlignait avec une volupté rageuse et raffinée, Alfred Hitchcock présente inaugurait la miniature noir et blanc, celle qui va droit à l'essentiel: deux personnages, trois répliques, un ton drôlatique et inquiétant, et le renoncement définitif à tout effet de signature.
(fragments d'un texte, à paraître dans quelques semaines dans GQ)
three fabulous versions of smokestack lightning
clarence edwards (vocal) & butch cage (violin)/howlin' wolf/the who
and the charley patton song (moon going down, 1929), supposed to be the basis of howlin' wolf's orginal version of smokestack lightning
une photo sublime de dylan à newport, en 1965, signée bernard gidel
dimanche 25 avril 2010
bonnie prince billy chante deux chansons sublimes tirées de THE WONDER SHOW OF THE WORLD
bonnie prince billy & the cairo gang/live version of with cornstalks or among them (copyright drag city/domino, 2010)
bonnie prince billy & the cairo gang/live version of someone coming through/you win (copyright drag city/domino, 2010)
annette hanshaw, i'm sure of everything but you (1932): the invention of pop jazz
THE INVENTION OF JAZZ: BILLIE HOLIDAY/ALL OF ME (1941)
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