samedi 6 août 2011

céline chante


ford + mizoguchi = stavros tornes


karkalou, 1984

1959 (si mohammed bel hassan el sudani, enregistré par paul bowles)

john ford, 1968: "are you growing a moustache?"

john ford on will rogers, on steamboat round the bend .... and on growing a moustache (best cinema lesson ever) ...

greatest crooner ever


al bowlly/my melancholy baby

things have changed, 2001

you'll have to go to 2/08/2011 to get all this fabulous scottish concert (seventeen more songs), which sounds like the rehearsal for an unpublished album, something like BRINGING IT ALL BACK HOME (2), a wild mixture of raw electricity and soft folky ballads ... sounding like nothing ever recorded before, except maybe some of the loudest 1965 live music, played by a wild young bob dylan in newport ...

mercredi 3 août 2011

where the everly brothers came from


no disappointment in heaven/the blue sky boys (1937)/i want to be loved (but only by you) /the bailes brothers (1946)

dylan rencontre dieu, une enquête

Ce disque est sorti le 13 juin 2011. Vous ne le saviez pas et il y a fort à parier que vous n’en entendrez pas parler. Si je n’étais pas là pour radoter dessus, ce serait comme s’il n’existait pas. On le doit aux compilateurs sorciers du label anglais Cherry Red, dans leur section spécifiquement dédiée à la country et au gospel, Righteous/Psalm. Vingt-trois vieilles chansons imprégnées de devotion et de terreur dont Dylan s’est imbibé à mort depuis sa tendre enfance dans son patelin paumé du Minnesota, Hibbing, regroupées ici sous un titre léger et ironique, Touched by the hand of Bob, c’est à dire “l’évangile selon Bob”. Ca en ferait débander plus d’un. Pas moi. Prenons l’une de ces chansons vintage au hasard, par exemple The Wrath Of God par les fabuleux Delmore Brothers (1930/1940), héritiers en subtiles harmonies des rois de la Géorgie blanche, Darby and Tarlton (1928/1930), annonciateurs des Louvin Brothers (1935/1955), des Everly Brothers (1956/1962) et logiquement, glorieux ancêtres en enchevêtrements vocaux des Beatles. Rien que ça? Oui, rien que ça. Cette chanson que chantent Alton et Rabon Delmore, deux frères aux prénoms annonciateurs de désastres bibliques et de sombre mélancolie sudiste, il faut imaginer un Bob Dylan, vintage lui aussi, la chantant de sa voix étranglée de vieux preacher apocalyptique. C’est facile, il y a même un harmonica.

Le point commun entre Dylan et les frères Delmore, c’est un art déstabilisant du mélange entre des paroles tragiques et une mélodie presque guillerette, le tout étrangement nimbé de sombres pressentiments harmoniques.

Le disque insiste sur l’étrange intimité qui s’est faite depuis les débuts de folksinger du jeune Zimmerman avec les versets de la bible, souvent cités littéralement, qu’il a à l’évidence appris à connaître par la musique gospel plutôt que par l’ancien testament lui-même, même si sa conversion momentanée aux disciples de Jésus Christ (il était devenu un “born again christian”) suggère une étude tardive des textes fondamentaux de la religion chrétienne. On suit presque à la lettre, d’une chanson à l’autre, les incursions dylaniennes dans des thèmes de plus en plus ouvertement religieux, centrés sur ses obsessions du déluge, de la pluie, des inondations, de l’arche de Noé, et surtout de l'Apocalypse, la partie de la Bible dont il s’est le plus souvent inspiré si l’on en croit le spécialiste des rapports entre Dylan et Dieu, Brett Cartwright (The Bible In The Lyrics Of Bob Dylan).

Voilà. L’enquête se termine. On n’en sait pas beaucoup plus. Ne pas oublier de dire qu’on passe ici des plus célèbres exemples de blues religieux (Blind Willie Johnson, Mahalia Jackson, le révérend Gary Davis, Wynonie Harris, les Swan Silvertones) à des chefs d’oeuvre obscurs de la musique religieuse blanche, des grands moments country chantés par Kitty Wells, Reno & Smiley, Porter Wagoner. J’ai une préférence pour l’insituable son aigrelet de Washington Phillips. C’est un disque fascinant, dangereux, mortel, dont on ne sort pas indemne.

(à paraître dans ROLLING STONE)

MEMPHIS, samedi 30 juillet: most recent and lovely version of dylan's soft tear jerker, sugar baby

mardi 2 août 2011

stirling casle, scotland, 2001

drifter's escape
girl from the north country/not dark yet

knockin' on heaven's door
... strangely frenetic concert, from high electricity to quiet laid back singing

BONUS stirling castle, 2001

maggie's farm/you gotta serve somebody

mr tambourine man
i shall be released/don't think twice it's alright
memphis blues again (stuck inside of mobile)/rainy day women
visions of johanna

like a rolling stone/all along the watchtower


tell me that it isn't true
highway 61 revisited
THE TWO ENCORES: blowin' in the wind/cat's in the well
.... four or five more stirling castle songs on youtube, at hollis1960

delia/bob dylan, newcastle 2000/blind willie mc tell, georgia 1930

" invraisemblable ou pas, crois-moi, c'est la vérité -et il n'y en a pas deux ..."