jeudi 14 janvier 2010

avoid obama/white house version: this is bob dylan's best interpretation of the times they are-a-changin' (prague, 1995)
BONUS PRAGUE 1995


just like a woman/shelter from the storm
god knows/it's all over now baby blue
bonus, bruxelles 96 (suite des improvisations délicatement arabo andalouses)

mercredi 13 janvier 2010

sur rohmer
qu'un homme de cette qualité là puisse en un clin d'oeil disparaître sans bruit, sur la pointe des pieds, dit toute sa noblesse .... que les medias et surtout la télé restent muets devant sa mort (il filma pour la télévision scolaire des heures et des heures de pures leçons de cinéma) en dit long sur l'inculture de ces mêmes medias ... c'était évidemment le plus grand cinéaste français après bresson, et avant brisseau et moullet, deux de ses plus brillants disciples .... on va encore chercher deux ou trois autres mots à dire (qui s'ajouteront au seul texte digne qui ait été publié sur la mort de rohmer, celui de philippe azoury dans libération), mais on peut déjà avancer sans crainte de se tromper, qu'il était à lui seul le cinéma, et qu'il a tout appris à jean-claude biette, marguerite duras, jean eustache, et aussi à un certain .... woody allen (la collectionneuse est de 1967, annie hall de 1977)
à propos de la mort en douce d'éric rohmer, on peut d'ores et déjà remarquer une chose: seuls ses acteurs lui ont été fidèles, témoignant humblement de ce qu'il leur avait appris, avec une intelligence et une modestie qui forcent l'admiration ....
PS. la mort de rohmer permet enfin d'en finir avec l'hérésie fondatrice du cinéma de bresson , ce sublime aveuglement qui lui fit tenir le théâtre comme seul responsable de tous les maux du cinéma, alors qu'il aura été -de loin- le plus génialement théâtral des cinéastes, depuis ses deux films inauguraux, les anges du pêché (incursion sublime dans le porno mizoguchien), et les dames du bois de boulogne (contamination du récit par une intrigue parallèle sado-lesbienne)... rohmer se sera plutôt attardé, de biais, sur les perversités des petites filles modèles, bresson s'en tenant à un érotisme plus frontal, plus balthusien, mais tout ça n'aura été au fond que théâtre, sublime théâtre, et rien de plus ....
le coffret buddy holly définitif, not fade away, vient de sortir: juste pour le plaisir, l'énergie, la modernité rock, pop et tout ce que vous voulez, voici la version 57 de that'll be the day, et les versions 57 et 58 de peggy sue


introducing mickey newbury (you're my lady now) and james talley
portrait de dylan en crooner (1998)/tonight, i'll be staying here with you (ne pas manquer la danse de dylan à la fin de la chanson)


bob dylan/lay lady lay (7 nov 2009, ontario)
forbidden, l'un des quatre chefs d'oeuvre absolus du frank capra d'avant le code hays (avec flight, dirigible et rain or shine), quand la liberté au cinéma était absolue (la nuit du carrefour de renoir, steamboat round the bend de ford, etc ...) ...
rappeler qu'on parle de "pre-code films" (d'avant mars 1930, quand le code hays entre en vigueur), pour désigner ces films qui sont encore hors-genre, les "genres" n'étant apparus que quand le code hays a imposé de délimiter la nature des films (comédie, drame, western ...) pour déterminer l'âge du public ayant le droit d'y avoir accès ...
rappeler aussi le sentiment d'étrange errance, d'étrange liberté, qui existe souvent dans les "pre-code" films", ce passage du sérieux à la fantaisie ou même au burlesque (rain or shine, steamboat 'round the bend) ... et qui n'existent plus au cinéma depuis plus de 70 ans ...


barbara stanwyck, adolphe menjou/forbidden (capra, 1932)
sur chaplin
on peut dire que la transparence théâtrale des grands cinéastes épiques (bresson, rohmer, murnaü, keaton, mizoguchi, lang, dreyer ....) représente le pur génie de l'homme blanc..... on peut aussi ajouter à cette première bande des sept, des cinéastes aryens de l'ampleur et du génie de griffith, ford, walsh, dwan, mc carey, tourneur, renoir.... et ainsi de suite.... on peut aussi dire que rien jamais ne viendra surpasser celà .... et que le cinéma, c'est ça ... et rien d'autre
rien ne viendra jamais surpasser celà sauf les sales coups de charlot, le sale gosse, l'irrécupérable, celui qui se laisse écraser des oeufs dans le pantalon (james agee parlait de l'affreux rire de dégoût de sa mère, quand elle comprenait que des oeufs écrabouillés étaient en train de dégouliner dans le pantalon du petit vagabond) ... tout ça pour faire hurler les gosses du monde entier d'un seul et même éclat de rire, celui qui dépasse le cinéma et le théâtre, pour retrouver les chapiteaux forains et les minstrel shows travestis des débuts ...
oui, oui, charlot, souvent peu apprécié à l'époque des grands cinéastes du théatre et de l'épopée, qui le trouvaient -à juste titre- un rien trop vulgaire ....
sweet dylan of youth (1962)/tomorrow is a long time

tomorrow is a long time/1962 demo/rundown studios, 1978
l'une des plus belles chansons de dylan, sugar baby, sous influence emmett miller, dans deux versions parfaites (2001, 2009)/seems to get better every day ....

mardi 12 janvier 2010

bob dylan chante just like a woman pour edie sedgwick
bob dylan's isis (rolling thunder review, 1975)/white stripes' version (2001)
re-introducing frank sinatra and peggy lee/nice work if you can get it

" invraisemblable ou pas, crois-moi, c'est la vérité -et il n'y en a pas deux ..."