vendredi 1 janvier 2010

the best version ever of willard robison's a cottage for sale (jack teagarden)




bonus mel tormé (la suite sur novland.blogspot.com)
which sea of love do you prefer: the original doo wop that gave its name to the al pacino film (phil philips) or the reggae version (heptones)?
newcastle, 1998


bob dylan/to ramona/gotta serve somebody/cold irons bound

a simple twist of fate/if not for you (newcastle, 1998)
introduction à un non-blog
ok, je tourne autour d'une évidence depuis 4/5 ans que le club skorecki existe: c'est un non-blog (pas d'effet ping pong people, de ragot politique, de décryptage sociologique, encore moins d'effet café littéraire, rien de ces dispositifs où le visiteur doit répondre au mot ... par un autre mot).... ce blog est un blog musical, et rien d'autre.... les mots sont accessoires. il faut juste prendre le temps d'écouter ... .... .... .... se souvenir que je ne savais pas ce qu'était un blog quand j'ai commencé, je voulais juste, au moment de quitter libération, qu'un ami branché me bricole un fan club, un endroit où se retrouveraient ceux qui auraient préféré mourir plutôt que de rater une de mes chroniques ... ... personne n'a rien bricolé pour moi, j'en ai été réduit à m'inventer un lieu .... ... un blog? je n'en sais rien ... ... dans un premier temps, avec un papier peint horrible, sous un autre nom, il y eût un blog bavard que j'ai détruit parce que trop d'insultes s'y déversaient, sous la houlette d'un certain zoolihof, ou zoohiloff, je ne sais plus ... de cette époque, reste un manuscrit que j'ai recopié ici, le début du juif de lascaux, roman/film impossible que j'ai abandonné sans jamais réussir à en faire vraiment le deuil ...
mais club skorecki, c'est un blog, oui ou non? tu nous le dis, à la fin? disons plutôt que c'est un club où écouter des chansons rares qu'on ne trouve pas ailleurs, pas dans cet ordre là en tout cas ... ... ... le cinéma me pesait à libé depuis une bonne quinzaine d'années déjà, j'avais hâte de m'étourdir de musique, et de rien d'autre ... ... ... avec la chanson dans sa forme la plus populaire, rien que du plaisir, rien à théoriser, juste des choses à apprendre, qui échaffauderaient en pointillé la généalogie des musiques ... .... qui existe un peu aux états unis, pas du tout en france où l'ignorance crasse prévaut ... ce serait pour moi un retour sur cette période fébrile et heureuse (début 60) où se balbutiaient dans les débuts aveugles de la cinéphilie les premières histoires du cinéma, et déjà des théories à ne plus savoir qu'en faire ... ... dans la musique, la théorie n'a pas de place, ce n'est que de la pulsion, du plaisir amoureux et rien d'autre ...

bob dylan/walker evans/ain't talkin' (modern times)

bob dylan/blind willie mc tell (best version ever, cardiff, 2000)
pleurer comme un juif en terre sainte/chanter dans le noir/pleurer dans le noir (bob dylan à tel aviv, 1993)

tomorrow night/don't think twice it's allright (tel aviv, 1993)

i and i (tel aviv, 1993)
bob dylan à tel aviv, six ans plus tôt

bob dylan/tangled up in blue (tel aviv, 1987)
leonard cohen raconte l'holocauste d'abraham ... du point de vue d'isaac, le fils sacrifié à dieu

leonard cohen/story of isaac (norvège, 1985, la version de tel aviv 85 est juste un peu moins bien, c'aurait été trop beau ....)
crooner's corner
l'un des plus beaux titres de think well of me, chef d'oeuvre méconnu du jazz vocal, et hommage du tromboniste mélancolique jack teagarden, à willard robison ..... et les versions définitives de september song, young at heart par jimmy durante ... ainsi qu'une leçon de chant qu'il administre à frank sinatra

jack teagarden chante willard robison/don't smoke in bed


jimmy durante/september song (1955)

jimmy durante/young at heart (1955)


jimmy durante & frank sinatra/the song's gotta come from the heart
dwight yoakam/nothing/modern country at its rocking best
willie nelson, merle haggard: les deux meilleurs interprètes country de stardust, la plus belle mélodie de hoagy carmichael


best ballad singer ever? re-introducing sweet jimmy durante & gordon jenkins, two of the men who had the biggest influence on frank sinatra

jimmy durante & gordon jenkins/i'll see you in my dreams
nat king cole: la version crooner idéale de stardust
deux chefs d'oeuvre absolus composés et joués en 1995 par le vieux lion du saxophone alto, benny carter, le premier avec peggy lee (qui en a écrit les paroles), le second avec shirley horn (paroles de johnny mercer)

i see you, peggy lee, benny carter, her very last song/ 26 août 1995 (films d'occasion)

shirley horn/a kiss from you (films d'occasion productions)
catholic harmonies by two strange gothic man and wife teams


the innocence misssion: brotherhood of man/ the handsome family: just like tom thumb's blues (best cover ever of a dylan's song)
les versions originales (entre 1928 et 1932) de stardust: par hoagy carmichael lui-même (chanté/parlé), et jean sablon (VF/VO)



lisbonne/salinger, un aller -retour
je reviens de lisbonne, j'ai montré mes films à la cinémathèque devant une vingtaine de spectateurs très attentifs .... merci à luis miguel oliveira et à ses deux collaboratrices .... au même moment, jd salinger mourait ... je suis triste ... les mots me manquent ...
ce que j'ai le plus lu et relu dans ma vie, ce sont les aventures de la famille glass .... from esmé with love & squalor, a perfect day for bananafish et les autres nouvelles de nine stories, franny and zooey, raise high the roofbeam carpenters, seymour, an introduction ... comme je lisais et relisais raymond chandler il y a longtemps .... et comme je n'ai jamais cessé de relire lolita en anglais ... les enfants glass faisaient de la radio-réalité, les parents glass étaient des héros de vaudeville, comme les black minstrels, comme emmett miller, comme charlie chaplin à londres, aussi, le même chaplin qui ravira au jeune salinger la femme de sa vie, la belle oona o'neil (jd salinger insultera plus tard, à coup de lettres rageuses, le "vieil homme dégoûtant" qui lui avait volé sa fiancée, la trop jeune oona ...) ... c'est la fin d'un monde, un monde d'images et de mots, de mots parlés, rimés, et encore parlés.
parler le monde, salinger le faisait mieux que tout le monde, dans la langue la plus ordinairement poétique, la plus ramassée, la plus bavarde qui soit. il faisait en anglais, en américain plutôt, ce que le russe nabokov bricolait au même moment avec des bribes d'anglo-américain de collège, ce que céline faisait également de son côté, avec un côté plus noir mais tout aussi lumineux au fond .... cet ordinaire poétique de la langue américaine, salinger en a fait des énigmes, des bouts rimés, des koans ... on connaît le son de deux mains qui applaudissent, mais il n'est pas important de savoir ce qu'est le son d'une main, une seule ... le plus important est d'imaginer une petite fille qui bouge les lèvres dans le noir sans qu'un seul son ne sorte de sa bouche, répétant à l'infini une seule et même phrase, un mantra gamin pour extraterrestre urbain ... le lecteur finira bien par croire que cette prière là, faite de mots silencieux, lui permet, à elle, à lui, de flotter au dessus du sol et d'entendre voler les poissons, les poissons- banane, les poissons-chat ... et même les poissons-rat.
on garde salinger pour soi, on n'en parle jamais, ni à ses éditeurs, ni à ses amis ... .... en fait chaque lecteur de salinger pense qu'il n'y a que lui pour le lire, il pense qu'il est le seul ... ses lecteurs se comptent un à un, sur les doigts d'une main, sans que ça se sache, sans qu'ils n'en sachent rien, jusqu'à ce que ça fasse des millions de lecteurs uniques, à s'additionner sans jamais se toucher ...
je n'ai parlé de salinger qu'une seule fois, dans un coin perdu de bretagne, il y trente ans, avec deux amis que j'avais alors, pierre trividic et pascale ferran, et je me suis émerveillé tout haut, pour la première et la dernière fois de ma vie, de ce petit miracle: deux autres personnes, deux êtres humains, partageaient mon amour, un amour oblique et frontal à la fois pour les enfants butés et les jeunes adultes de j.d salinger ... c'est tout juste si on ne se récita pas des bribes de phrases tout haut, en plein jour, dans le vent ... des années plus tard, en voyant son premier film, petits arrangements avec les morts, j'ai su que pascale ferran -et pierre trividic qui venait d'en écrire le scénario et les dialogues- seraient parmi les seuls à avoir abordé de front, avec tout le sérieux de l'enfance, l'univers buté des nouvelles bavardes de salinger ...
encore un mot, peut-être le dernier. la religion bouddhiste n'a qu'une importance maniaque, répétitive, décorative, dans les textes de salinger. c'est juste un rituel comme un autre. il y en a de plus bêtes.
et pourtant, je suis passé de ces exercices zen plus pittoresques qu'immatériels, auxquels se livrent ses personnages, franny surtout si je me rappelle bien, à la lectures de vrais contes zen (en anglais aussi, il n'y avait rien en français), avec le même amateurisme enthousiaste dont ses personnages faisaient preuve. les rituels m'intéressant décidément plus que les religions elles-mêmes, je suis passé du bouddhisme zen aux contes hassidiques (martin buber, rabbi nachman .. et même elie wiesel), puis aux délires philosophiques abstraits des soufis de l'islam (ibn' arabi surtout), et enfin, in extremis, aux merveilles d'érudition chrétiennes d'un juriste juif trop peu connu, jacob taubes dont le seul livre (c'était un professeur, un orateur), théologie politique de paul, est devenu mon livre de chevet, malgré une sorte d'hermétisme lacanien qui me séduit plus qu'il ne me rebute. des rituels religieux, je suis passé à un moment aux écrits de leroi-gourhan sur la préhistoire (surtout son petit livre rouge sur la religion des hommes préhistoriques), mais là, je ne suis pas sûr qu'il y ait un rapport avec salinger. encore que ...
post scriptum . cette famille glass, ce mot là, ça tisse quoi? dire d'abord que la célébrité de salinger s'est faite sur un malentendu pré-glass, sur catcher in the rye, sur les gros mots poétiques mais convenus de holden caufield. je ne l'ai jamais vraiment aimé, ce livre là ... trop américain, trop conventionnel, trop doucement décalé, révolté, parlé/parlé/parlé ... avec les glass c'est différent: d'où viennent-ils? où vont-ils? leurs mots sont légers, presque immatériels, d'une pure musicalité de la langue parlée, hors réalisme, hors théâtre, hors cinéma, hors tout -la même immatérialité musicale que celle de l'étranger nabokov dans lolita, celui qui écoute d'une oreille distraite, étrangère, les étudiants, les fillettes, les nymphettes ... et les papillons.

si j.d salinger chantait, il chanterait sans effort (moins, c'est mieux) comme bobby troup, le roi du minimalisme .... ou mieux encore comme sinatra .... deux versions de misty (bobby troup, après my funny valentine , et sinatra, prise inédite tirée de sinatra and strings)
a rare bob dylan film soundtrack song, waitin' for you (2005), written for divine secrets of the ya ya sisterhood (2002)

bonus. bob dylan's happily rocking version of a great grateful dead song, west l.a. fadeaway (jerry garcia/robert hunter), in 1999

... and the original grateful dead version, ten years earlier, in 1989

andrew bird/bob dylan, deux versions de "oh sara"

quelques mots élégants de gilles tordjman dans le webzine pinkushion

Dans un édito de Vibrations paru en mai 2004, titré « L’autisme critique », vous regrettiez que la critique délaisse « le risque et l’ardeur », ne cherche pas « à dire quelque chose du monde ». Force est de constater, en effet, que le discours critique musical met rarement en jeu un point de vue sur le monde, que les grands théoriciens, comme ont pu l’être Serge Daney pour le cinéma, sont rares ... .... À quoi attribuez-vous cette carence ?

Gilles Tordjman:
A une chose toute simple : le manque de générosité, l’absence d’ambition. Daney ne prétendait pas, du moins je crois, se poser en théoricien. Pas plus que l’ami Louis Skorecki. Pas plus, sans doute que l’énigmatique et stimulant Daniel Arasse. Et pourtant, ces gens qui n’étaient ni universitaires, ni théoriciens ont produit des écrits majeurs. Plus encore, ils ont fait une œuvre. Pourquoi ? Parce qu’on y entend, jusque dans leurs faiblesses, le bruit fracassant du désir. Et c’est considérable, le bruit du désir. Il n’est pas obligatoirement envahissant : il peut être discret comme du Morton Feldman, arachnéen comme du Durutti Column. Léger comme les beaux articles de Michèle Bernstein qui ont fait si longtemps, et à eux seuls, l’honneur de Libération.
L’impensé du critique, c’est l’Ange. Une entité intermédiaire entre le Ciel et la Terre ; un passeur. Comment faire dans un temps où il n’y a plus de distinction entre Ciel et Terre, mais où la distinction entre artistes et spectateurs reste si forte qu’on invente des émissions de télé pour convaincre le public que tout le monde peut être artiste, à condition de se plier à l’humiliation générale ? Contre ça, c’est le rôle, ou ça devrait l’être, du critique actuel : dire que tout ne se vaut pas, que le goût est une belle chose mais qu’il faut en accepter la nature discriminante, et qu’enfin tout est à la portée de tout le monde, mais à la seule condition qu’on se donne les moyens d’y parvenir. C’est une ambition modeste, mais cette modestie est devenue folle. Donc la plupart des critiques s’en tiendront à ce qu’on leur demande : aider à faire vendre des marchandises culturelles. Toute autre ambition, tout autre désir, tout pas de côté, sera sévèrement sanctionné, sur l’air bien connu du « on ne vous en demande pas tant ». Or, tous ces autres critiques, tous ces énergumènes qui ont cette vertu spéciale de donner envie se distinguent justement parce qu’ils ont excédé leur pratique, qu’ils ont essayé de dire quelque chose de leur temps. C’est à ça que je pensais dans le texte que vous citez, « l’Autisme critique », en regrettant que la critique musicale n’ait jusqu’à présent produit aucun Daney, aucun Skorecki, aucun Arasse. Résultat, je me suis fait clouer au pilori par des collègues qui s’étaient senti visés et protestèrent de leur bonne foi en disant que leur ardeur à défendre les « musiques du monde » prouvait leur « engagement politique ». Et donc, qu’ils étaient, eux, les plus parfaits représentants d’une critique musicale qui produit de la critique sociale. Vous voyez le niveau.

ne pas oublier ceci, gilles, avec quoi tu ne seras sans doute pas d'accord: si le cinéma s'est enrichi un temps de la réflexion critique, ce n'est pas le cas de la musique (populaire, s'entend): c'est une question d'intelligence des sentiments ... pas de place pour la théorie ... on écoute, on aime, on apprend, on fait éventuellement écouter à d'autres, pour peu qu'on fréquente des autres (ce qui est loin d'être mon cas) ... on bricole des embryons d'idées, des amorces d'archéologie ou de généalogie, on ne va jamais beaucoup plus loin
harry choates (1922-1951), le presley des bayous, créateur cajun de jole blon ... avec la belle johnnie ruth manuel (c'est elle sur la photo)


yes, i love you, 1947 .... vocal and piano by the lovely johnnie ruth manuel , harry choates plays lead guitar in a django reinhardt sort of crazy cajun way ... un miracle d'équilibre sensuel décalé
one of the very best dylan concerts ever, portsmouth 2000 (his best year, anyway)

lovesick

can't wait

to ramona/forever young

gotta serve somebody/mama, you've been on my mind

visions of johanna
quatre nouvelles de jd salinger (fragments inédits)

both parties concerned
I followed her out to the floor, but just as we got there the orchestra got sneaky on us. They started playing Moonlight Becomes You.

bing crosby/moonlight becomes you (the road to morocco, 1942)
It’s old now, but it’s a swell song. I mean it isn’t a bad song. We used to hear it once in a while on the radio in the car or the one at home. Once in a while Ruthie used to sing the words. But it wasn’t so hot, hearing it at Jake’s that night. It was embarrassing. And they must of played eighty-five choruses of it. I mean they kept playing it. Ruthie danced about ten miles away from me, and we didn’t look at each other much. Finally, they stopped. Then Ruthie broke away from me like. She walks back to the table, but she don’t sit down. She just picks up her coat and beats it. She was crying.

blue melody (scratchy needle on a phonograph record.)

“Why you like this little ole boy like you do?” Lida Louise asked Peggy.
“I don’t know,” Peggy said. “I like the way he stands at the blackboard.”
Rudford considered the remark disgusting, but Lida Louise’s threnodic eyes picked it up and looked away with it. She said to Black Charles, “Uncle, you hear what this little ole Margar-reet say?”
“No. What she say?” said Black Charles. He had the cover of his piano raised and was looking for something in the strings—a cigarette butt, perhaps, or the top of a catsup bottle.
“She say she like this ole boy on accounta the way he stands at the blackboard.”
“That right?” said Black Charles, taking his head out of the piano. “You sing somethin’ for these here chillern Lida Louise,” he said.
“Okay. What song they like?…Who stole my cigarettes? I had ‘em right here by my side.”
“You smoke too much. You a too-much gal. Sing,” said her uncle. He sat down at his piano. “Sing ‘Nobody Good Around.’ ”
“That ain’t no song for kiddies.”
“These here kiddies like that kinda song real good.”
“Okay,” said Lida Louise. She stood up, in close to the piano. She was a very tall girl. Rudford and Peggy, already sitting on the floor, had to look way up at her.
“What key you want it?”
Lida Louise shrugged. “A, B, C, D, E, F, F,” she said and winked at the children. “Who cares? Gimme a green one. Gotta match my shoes.”
Black Charles struck a chord, and his niece’s voice slipped into it. She sang “Nobody Good Around.” When she was finished, Rudford had gooseflesh from his neck to his waist. Peggy’s fist was in his coat pocket. He hadn’t felt it go in, and he didn’t make her take it out.

Now, years later, Rudford was making a great point of explaining to me that Lida Louise’s voice can’t be described, until I told him that I happened to own most of her records and knew what he meant. Actually, though, a fair attempt to describe Lida Louise’s voice can be made. She had a powerful, soft voice. Every note she sang was detonated individually. She blasted you tenderly to pieces. In saying her voice can’t be described, Rudford probably meant that it can’t be classified. And that’s true.

a girl i knew

1.
probably for every man there is at least one city that sooner or later turns into a girl. how well or how badly the man actually knew the girl doesn't necessarily affect the transformation. she was there, and she was the whole city, and that was that.
2.
i had a phonograph and two american phonograph records in my room.
.... ....
on one of the records dorothy lamour sang moonlight and shadows, and on the other connee boswell sang

connee boswell/the nearness of you (1940)
(elle chantait where are you? dans la nouvelle de salinger, mais je ne l'ai pas trouvée)
.......
one evening i was in my sitting room, writing a long letter to a girl in pennsylvania, suggesting that she quit school and come to europe to marry me—a not infrequent suggestion of mine in those days. my phonograph was not playing. but suddenly the words to miss boswell’s song floated, just slightly damaged, through my open window:
"where are you?
where have you gone wissout me?
isought you cared about me.
where are you?”
thoroughly excited, i sprang to my feet, then rushed to my window and leaned out.

a young girl in 1942 with no waist at all
Ray put his arm around Barbara’s waist to steady her. She has no waist at all,” said Mrs. Woodruff and looked gently at Ray. “How perfect it must be for you to be out on a night like this with somebody who has absolutely no waist at all.”
where does his falsetto come from: rh harris or brian wilson?

liam hays and plush/take a chance (check lovely new cd, fed)
from adrian martin ("rouge", 2007)
A movie exists only once. Then basta. Seeing it again for pleasure – OK, why not? But the idea of ‘re-evaluating’ a movie is a nonsense, a heresy, a horror. Ban this ‘re-evaluation’ business from your life. If the movie seems not so good the second or the third time around, then tell yourself that you are the one who's wrong.

You can read Louis Skorecki on-line, but that’s nothing like reading him in the newspaper, each day, several days a week. There are people who text each other, over breakfast, with the most outrageous things that Skorecki has just said in his column in the French newspaper Libération, which he has been writing for years. It is literally a column: one long column, hard to cut out successfully, with one small photo always in the same spot in the middle. The page is devoted to television; and Skorecki’s section is titled ‘Le Film’, meaning the film-of-the-day on TV – free-to-air or cable TV. But Skorecki makes a point of returning to certain films, and certain filmmakers again and again, and even recycling his own texts, with only slight changes.
adrian martin ("rouge")
sur eric zemmour
eric zemmour a été mis en cause... ... ici et là, on demande des sanctions... ... il a dit (dans l'émission d'ardisson sur canal plus, ou dans celle de ruquier sur france 2, je ne sais plus, je m'y perd), qu'en banlieue, la plupart des trafiquants sont noirs et arabes... ... il dit ne pas ne regretter ses propos ... ... et pourquoi demanderait-il pardon? .. ... de quoi devrait-il s'excuser? .. .. de parler vrai? ... ... le fait est, tout bêtement, appelons un chat un chat, qu'il a raison... ... je pense comme lui, et moi aussi, je le dis tout haut... que les crétins bien-pensants (ceux qui aiment les noirs et les arabes, mais de très loin) me traitent de raciste, s'ils en ont envie ... ... zemmour est de droite, ça le regarde, ce n'est pas une raison pour demander sa peau ... ... ses propos sont souvent outranciers, parfois naïfs ... ils sonnent aussi très juste de temps en temps .... il peut compter sur ma pauvre voix pour le défendre jusqu'au bout... ...PS. j'ai toujours aimé les petits juifs méchants .. .. même woody allen ...
souvenir de belfort 2009
ce court extrait d'eugénie de franval (sade/skorecki) a été filmé dans la salle de projection, avec un appareil photo, tout comme le second extrait qu'on peut voir dans la colonne de gauche, plus court encore et ... plus personnel (à propos de ce second extrait, lire sur EDF, écrit par jean-pierre oudart il y a plus de trente ans dans les cahiers du cinéma)


eugénie de franval (skorecki, 1974)

j'étais à la master class des frères dardenne....ils ont parlé de charlot, mais pas de peggy lee ... ...


peggy lee chante charlot (
le vagabond, 1915) et la belle et le clochard de disney... il y a un seul charlot mais il y a DEUX sinatra ... le second, c'est peggy lee, la seule à approcher l' aisance du maître
elvis presley, scotty moore, bill black, buddy holly, carl perkins, johnny cash ... and a few others
les films d'occasion présentent i'll be seing you (sinatra, 1961)

a masterpiece of elegance, in singing and in saying goodbye to an old friend, axel stordahl, for his last arrangement of an old sinatra standard he had arranged years ago with tommy dorsey, comes this fabulous "new" version of "i'll be seeing you" .... this was to be frank sinatra's 1961 very last record for capitol (issued in 1962) ... remember all these songs at these two 1961 session were recorded in just one take (at the most, two takes), and that each session lasted hardly more than one hour each ... isn't that class, now?
les films d'occasion présentent le maître de sinatra (et de tous les crooners avant lui), the one and only mister bing crosby

bing crosby/softly as in a morning sunrise (oscar hammerstein jr), cbs radio, 1956 (coffret mosaic)

poésie, réalisme, musique: damia/frehel/duvivier


damia/la tête d'un homme (1933), fréhel/pépé le moko (1936)
de son album le plus sous-estimé (john wesley harding), la plus belle chanson de dylan, la plus apocalyptique, frankie lee and judas priest .... elle vient du plus beau concert de dylan depuis 1966, cardiff, 2000.....


bob dylan/blind willie mc tell (london, 2000, second night)

13 fois one for my baby/and one more for the road



sammy davis jr/11 versions de one for my baby (fred astaire, nat king cole, billy eckstine, vaughn monroe, tony bennett, mel tormé, frankie laine, louis armstrong, dean martin, jerry lewis, sammy davis jr) ....

alex chilton (28/12/50-17/03/10) was a nature boy



alex chilton: there will never be another you/nature boy (+pedro vargas)

nature boy: eden ahbaz explique pourquoi cette chanson qu'il a écrite ...

... lui donne des cauchemars/nat king cole & pat boone chantent nature boy (+ poison ivy) ... ne manque que la fabuleuse version de bobby darin ...


freddy cole, nat's brother/you're nice to be around (films d'occasion)
portrait of dylan as a crooner and a rocker, atlantic city, 31 janvier 1998: millions miles/tonight i'll be staying here with you/cocaïne/can't wait ... trésors tout juste découverts ... à écouter et réécouter ...

million miles


cocaïne/can't wait
atlantic city, 1998 (suite)

till i fell in love with you/silvio
the art of song (6)/ country crooner, or just plain old ... crooner?

bob dylan/tomorrow is a long time (witmark demo,1962)
(check wembley 1987 version on youtube, the best "recent" one)
réponse à une enquête (quel bilan tirez-vous de la décennie 2000?)

pierre (léon), françois (gabai) et lucille (hadjihalovic) parlent d'amour et de cinéma (cinéphiles 2 -eric a disparu, 1989)
THE ART OF SONG (4)
d'où viennent les chansons? de la radio, où dean martin, le crooner absolu n° 2 s'essaye à une imitation époustouflante de bing crosby, le crooner n° 1 ... ou du paradis des chanteuses mortes, celui où se languit la sublime beverley kenney, mélange inédit, inégalé, de peggy lee et de marilyn monroe, suicidée à moins de trente ans d'on ne sait quoi (chagrin d'amour absolu? épisode maniaque abouti? peur panique devant la déferlante rock qui faillit emporter sinatra, avant que les beatles ne l'enterrent définitivement)


dean martin (rare radio recording)/beverly kenney/somewhere along the way (check other films d'occasion versions of this song on youtube: frank sinatra, nat king cole, alex chilton ....)
...in the street, un film très rare co-signé helen levitt et james agee, merveille d'anonymat new yorkais


in the street (helen levitt, james agee, janice loeb, 1948)... la grande photographe helen levitt a longtemps été l'élève de walker evans...... c'est avec evans que james agee a composé louons maintenant les grands hommes, sublime partition images/mots, d'un lyrisme inouï ...
THE ART OF SONG (1)
frank sinatra (mikado, 1942)/fred astaire (the sky's the limit, réalisation: edward h. griffith, 1943)/one for my baby (and one more for the road), the ultimate saloon song, the perfect crooner lament (harold arlen/johnny mercer)


ustad amir khan/ustad vilayat khan


amir khan, greatest 20th century indian singer/vilayat khan, greatest 20th century sitar player ... exceptionnally indulging in singing
harmonies (1): il y a eu darby & tarlton, les louvin brothers, les blue sky boys ... ... ... des tas d'autres jusqu'aux beatles ... et puis les four freshmen, les everly brothers, les beach boys (à suivre)


everly brothers/bye bye love, all i have to do is dream, that'll be the day (1958, 1960)/beach boys/in my room (1964)

the four freshmen/trois fois there's no one but you/frank sinatra & the hi lo's/i'll never smile again (1959.)
greatest dylan biblical song, the fabulous live version (cardiff, 2000) and the original version (1967), from john wesley harding


the ballad of frankie lee and judas priest/cardiff (2000)/john wesley harding (1967)

bob dylan/to ramona (porstsmouth, 2000)/this version is even better than 64 or 65 versions/if only i'd seen him in 2000, he was so intense


BOB DYLAN A TOKYO: SHELTER FROM THE STORM, NOUVELLE VERSION, 13 MARS 2010 (et une version de travail, enregistrée à tokyo en février 2010)
soixante ans avant la version de bob dylan, voici celle de frank sinatra: aisance, splendeur, décontraction, télévision, éternité

have yourself a merry little christmas (the frank sinatra show, 1950)

bob dylan revisited (1981/1983)


bob dylan/i want you (unreleased version, 1981)

bob dylan/blind willie mc tell, variation lyrique et bluesy sur st james infirmary (louis armstrong, 1928) ... c'est un outake d'infidels, 1983
three of the very best versions of the times they are-a-changin'
quest, février 1964/répétitions aux rundown studios (1978)

prague, 1995, la plus belle, la plus étonnante des versions "récentes"

éviter cette version scolaire, boy scout, unplugged, obama/maison blanche (dylan has rehearsed extensively, he hits all the notes, but what's the use?) ... c'est le pire hootenanny jamais vu ...
BONUS SINATRA/MAISON BLANCHE, 1973,bien plus convaincant que la version dylan 2010


frank sinatra (voice), al viola (guitar), white house, 1973/ (and perry como's medley/thank heaven for litlle girls, 1961, just for fun)

" invraisemblable ou pas, crois-moi, c'est la vérité -et il n'y en a pas deux ..."