Magnifique version que celle de Black, douce, sensuelle, poignante. Je ne connaissais pas le morceau (je l'avais entendu mais n'avais pas mis de nom dessus), les quatre versions sont-elles très différentes? James Carr, Dan Penn, qui est-ce?
1. rien à foutre de ry cooder. (même s'il a joué avec captain beefheart et s'il a popularisé BLIND WILLIE JOHNSOn grâce à son pastiche new age dans PARIS EXAS). 2. (at) the dark end of the street est l'une des deux ou trois plus belles ballades soul de tous les temps. Ecrite par Dan Penn (et Chips Moman, je crois), un country compositeur blanc fourré tout le temps dans des labels noirs (stax, goldwax), elle a été créée par JAMES CARR, le plus grand chanteur soul du Sud, mix d'Otis Redding et de Wilson Pickett, la fragilité en plus. 3. Tout le monde a chanté cette sublime ballade, d'Aretha Franlin à Dolly Parton (en duo avec Porter Wagoner). 3 bis. dans le même style gospel/soul, écouter aussi OV WRIGHT, le grand rival malchanceux d'AL GREEN.
hé, louis, pour ry cooder je plaisantais, c’était juste pour voir si t’étais toujours là. Bien sûr que la version de james carr est insurpassable, quelle voix! et puis la soul, c’est plus mon truc: redding, aretha, pickett, sledge, sam and dave...j’ai toute une pile de vieux 45 tours. PS. C’est bien aussi d’avoir choisi "the dark end..." qui date de 1967 alors qu’on célèbre un peu partout la révolution pop qui s’est produite la même année (et même si je ne suis pas hostile comme toi à ce type de musique).
je ne suis hostile à rien, même pas à la pop, et J'ADORE les 30 cm et les CD Je pense juste que l'art d'usine/chanson était à son apogée au moment du 2 titres (78 ou 45t), comme l'art d'usine/cinéma était à son apogée avant 1958 J'ai eu l'âge que j'ai eu quand je l'ai eu, c'est tout (et j'ai l'intelligence de le savoir et la chance d'avoir eu 15 ans en 1958: pas comme toi, pauvre orphée)
Bah ouais, moi j’ai eu 15 ans en 1998, pas de chance. A cet âge, je devais aimer joe dante, enfin "the second civil war" et "small soldiers" parce que je me foutais de savoir qui avait fait ces films, je m’intéressais pas vraiment au cinéma. Côté musique, j’étais un peu plus en avance, parce que j’en faisais moi-même de la muisque mais les groupes à la mode (rem, radiohead, oasis...) m’emmerdaient déjà royalement. Je sais pas pourquoi je te dis tout ça, ah si, pour que tu saches que je suis pas à plaindre, j’ai toujours pris les films et les chansons comme ils venaient, peu importe d’où ils venaient (pays, époque, style). Sinon ça change quoi d’avoir 15 ans au meilleur moment puisque de toute façon t'en es pas conscient?
je calcule, putain, il a 24 ans, bon, alors c'est 0K, tu fais partie du club, pour ce que ça vaut, un club virtuel (j'ai même enlevé les fauteuils il y a une dizaine de jours,c'est dire). PS. j'ai tendance à m'automythifier, non?
à propos de toutes ces histoires d'âge (déjà présentes dans le fil de discussion "cinéphiles 3 1/2):
"Mizoguchi, à qui on demandait ce qu'il pensait d'Ozu, a déclaré: "il fait des films nettement plus utiles que les miens." Pour le dire de mon point de vue, je trouve qu'Ozu est le réalisateur le plus punk au monde, le plus révolutionnaire, grâce à sa façon de rester toujours en avant tout en conservant une extrême générosité. Pour moi, le qualifier de punk a un sens bien précis: cela signifie qu'il est un artiste avec un cœur d'enfant tout en étant d'une grande maturité, c'est la capacité d'avoir simultanément 5 et 80 ans" (Pedro Costa: "Ozu, cinéaste punk")
bon... on peut discuter de ce qu'il raconte sur Ozu (s'il le voit comme ça, perque no?) mais... moi ça m'a touché beaucoup ce qu'il dit sur l'âge, sur le fait d'être "adulte", "enfant" et "vieux sage" à la fois... ça résonne en moi.
puis, le punk (ou le post-punk du début des années '80) c'est un peu mon école à moi, ma cinéphilie à moi. c'est à partir de là que je peux écouter Wire, Robert Wyatt, Christophe, Ornette Coleman, Captain Beefheart, Moondog, Mississippi John Hurt, George Sibanda, The Ex, John Fahey, James Blackshaw et quelques centaines d'autres (Butch Cage!) aujourd'hui... c'est surtout à partir de là que j'organise ma vie, mon rapport aux autres, au travail, au temps "perdu" et au temps gagné...
la musique est la seule à ne jamais m'avoir déçu. Depuis quelques années, surtout en concerts - plus que sur disques. il y a bien sûr 5 concerts moyens ou ratés pour 1 apparition vraiment bien... mais ceux-là, qu'est-ce qu'ils font du bien!!! "Music is the healing force of the universe!": dans les moments de spleen ils m'ont maintenu en vie...
(...)
tiens, Louis, si ça t'inspire parle nous un de ces jours de Young Marble Giants qui figurent dans ta playlist youtube... (je suis curieux)
1. je viens d'acheter une nouvelle version en trois disques de COLOSSAL YOUTH, c'est la matrice de tout ce qui s'est fait depuis, comme le VELVET quinze ans avant. 2. don't know much (let's say it's not my cup of tea) de john fahey mais ses deux labels, TAKOMA et surtout REVENANT sont de vraies bibles pour moi. 3. mizoguchi est pus punk et plus enfant/adulte qu'ozu, cinéaste d'autoroute pour vieilles filles pas trop bêtes, comme duras 4. j'ai toujours adoré wyatt 5. à suivre
24, bien calculé louis, mais te crois pas obligé, maintenant que tu connais mon âge, de me faire la leçon, ça romprait le charme... Sinon, est-ce que tu t'automythifies? ben oui, un peu quand même, mais c'est pas grave, toi tu peux te le permettre et puis, comme dirait l'autre, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. PS. le boris il dit avoir connu sa cinéphilie avec le mouvement punk au tournant des années 80. Je pose 5 et je retiens 1, ça lui fait quoi à lui, une quarantaine d'années? et le griffon, il doit avoir la trentaine bien tassée. Merde mais je suis le kid de ce blog!
Mais non c'est moi la kid de ce blog (j'ai 19 ans). Ah non, j'ai oublié, je suis pas de ce blog, j'ai posté aucun commentaire avant. Moi je voudrais ta liste des 7 meilleures variétés de pizzas, Louis.
ici, on n'en mange qu'une, le soir, avec de la salade verte, et c'est la meilleure au monde: pâte maison, four d'avant la première guerre mondiale, beaucoup de tomates, beaucoup d'oignons, du râpé, beaucoup d'olives noires, et elle se décline en deux variétés pas plus: 1. viande hâchée très épicée 2. morceaux de saucisson hallal 3. merguez
12 commentaires:
Magnifique version que celle de Black, douce, sensuelle, poignante. Je ne connaissais pas le morceau (je l'avais entendu mais n'avais pas mis de nom dessus), les quatre versions sont-elles très différentes? James Carr, Dan Penn, qui est-ce?
Et la version instrumentale de ry cooder, elle te plaît pas?
1. rien à foutre de ry cooder. (même s'il a joué avec captain beefheart et s'il a popularisé BLIND WILLIE JOHNSOn grâce à son pastiche new age dans PARIS EXAS).
2. (at) the dark end of the street est l'une des deux ou trois plus belles ballades soul de tous les temps. Ecrite par Dan Penn (et Chips Moman, je crois), un country compositeur blanc fourré tout le temps dans des labels noirs (stax, goldwax), elle a été créée par JAMES CARR, le plus grand chanteur soul du Sud, mix d'Otis Redding et de Wilson Pickett, la fragilité en plus.
3. Tout le monde a chanté cette sublime ballade, d'Aretha Franlin à Dolly Parton (en duo avec Porter Wagoner).
3 bis. dans le même style gospel/soul, écouter aussi OV WRIGHT, le grand rival malchanceux d'AL GREEN.
hé, louis, pour ry cooder je plaisantais, c’était juste pour voir si t’étais toujours là. Bien sûr que la version de james carr est insurpassable, quelle voix! et puis la soul, c’est plus mon truc: redding, aretha, pickett, sledge, sam and dave...j’ai toute une pile de vieux 45 tours.
PS. C’est bien aussi d’avoir choisi "the dark end..." qui date de 1967 alors qu’on célèbre un peu partout la révolution pop qui s’est produite la même année (et même si je ne suis pas hostile comme toi à ce type de musique).
je ne suis hostile à rien, même pas à la pop, et J'ADORE les 30 cm et les CD
Je pense juste que l'art d'usine/chanson était à son apogée au moment du 2 titres (78 ou 45t), comme l'art d'usine/cinéma était à son apogée avant 1958
J'ai eu l'âge que j'ai eu quand je l'ai eu, c'est tout (et j'ai l'intelligence de le savoir et la chance d'avoir eu 15 ans en 1958: pas comme toi, pauvre orphée)
Bah ouais, moi j’ai eu 15 ans en 1998, pas de chance. A cet âge, je devais aimer joe dante, enfin "the second civil war" et "small soldiers" parce que je me foutais de savoir qui avait fait ces films, je m’intéressais pas vraiment au cinéma. Côté musique, j’étais un peu plus en avance, parce que j’en faisais moi-même de la muisque mais les groupes à la mode (rem, radiohead, oasis...) m’emmerdaient déjà royalement. Je sais pas pourquoi je te dis tout ça, ah si, pour que tu saches que je suis pas à plaindre, j’ai toujours pris les films et les chansons comme ils venaient, peu importe d’où ils venaient (pays, époque, style). Sinon ça change quoi d’avoir 15 ans au meilleur moment puisque de toute façon t'en es pas conscient?
je calcule, putain, il a 24 ans, bon, alors c'est 0K, tu fais partie du club, pour ce que ça vaut, un club virtuel (j'ai même enlevé les fauteuils il y a une dizaine de jours,c'est dire).
PS. j'ai tendance à m'automythifier, non?
à propos de toutes ces histoires d'âge (déjà présentes dans le fil de discussion "cinéphiles 3 1/2):
"Mizoguchi, à qui on demandait ce qu'il pensait d'Ozu, a déclaré: "il fait des films nettement plus utiles que les miens." Pour le dire de mon point de vue, je trouve qu'Ozu est le réalisateur le plus punk au monde, le plus révolutionnaire, grâce à sa façon de rester toujours en avant tout en conservant une extrême générosité. Pour moi, le qualifier de punk a un sens bien précis: cela signifie qu'il est un artiste avec un cœur d'enfant tout en étant d'une grande maturité, c'est la capacité d'avoir simultanément 5 et 80 ans"
(Pedro Costa: "Ozu, cinéaste punk")
bon...
on peut discuter de ce qu'il raconte sur Ozu (s'il le voit comme ça, perque no?)
mais...
moi ça m'a touché beaucoup ce qu'il dit sur l'âge, sur le fait d'être "adulte", "enfant" et "vieux sage" à la fois... ça résonne en moi.
puis, le punk (ou le post-punk du début des années '80) c'est un peu mon école à moi, ma cinéphilie à moi. c'est à partir de là que je peux écouter Wire, Robert Wyatt, Christophe, Ornette Coleman, Captain Beefheart, Moondog, Mississippi John Hurt, George Sibanda, The Ex, John Fahey, James Blackshaw et quelques centaines d'autres (Butch Cage!) aujourd'hui... c'est surtout à partir de là que j'organise ma vie, mon rapport aux autres, au travail, au temps "perdu" et au temps gagné...
la musique est la seule à ne jamais m'avoir déçu. Depuis quelques années, surtout en concerts - plus que sur disques. il y a bien sûr 5 concerts moyens ou ratés pour 1 apparition vraiment bien... mais ceux-là, qu'est-ce qu'ils font du bien!!! "Music is the healing force of the universe!": dans les moments de spleen ils m'ont maintenu en vie...
(...)
tiens, Louis, si ça t'inspire parle nous un de ces jours de Young Marble Giants qui figurent dans ta playlist youtube...
(je suis curieux)
1. je viens d'acheter une nouvelle version en trois disques de COLOSSAL YOUTH, c'est la matrice de tout ce qui s'est fait depuis, comme le VELVET quinze ans avant.
2. don't know much (let's say it's not my cup of tea) de john fahey mais ses deux labels, TAKOMA et surtout REVENANT sont de vraies bibles pour moi.
3. mizoguchi est pus punk et plus enfant/adulte qu'ozu, cinéaste d'autoroute pour vieilles filles pas trop bêtes, comme duras
4. j'ai toujours adoré wyatt
5. à suivre
24, bien calculé louis, mais te crois pas obligé, maintenant que tu connais mon âge, de me faire la leçon, ça romprait le charme...
Sinon, est-ce que tu t'automythifies? ben oui, un peu quand même, mais c'est pas grave, toi tu peux te le permettre et puis, comme dirait l'autre, on n'est jamais mieux servi que par soi-même.
PS. le boris il dit avoir connu sa cinéphilie avec le mouvement punk au tournant des années 80. Je pose 5 et je retiens 1, ça lui fait quoi à lui, une quarantaine d'années? et le griffon, il doit avoir la trentaine bien tassée. Merde mais je suis le kid de ce blog!
Mais non c'est moi la kid de ce blog (j'ai 19 ans). Ah non, j'ai oublié, je suis pas de ce blog, j'ai posté aucun commentaire avant. Moi je voudrais ta liste des 7 meilleures variétés de pizzas, Louis.
ici, on n'en mange qu'une, le soir, avec de la salade verte, et c'est la meilleure au monde: pâte maison, four d'avant la première guerre mondiale, beaucoup de tomates, beaucoup d'oignons, du râpé, beaucoup d'olives noires, et elle se décline en deux variétés pas plus:
1. viande hâchée très épicée
2. morceaux de saucisson hallal
3. merguez
Enregistrer un commentaire