si "cinéaste" il y a, c'est le premier à avoir été célébré comme tel (avec fellini), c'est à dire à avoir fait exister le cinéma comme "art", au moment où le cinéma était invisible aux yeux du monde.
c'est avec sa visibilité (ses cinéastes, ses critiques par milliers, ses auteurs par millions) que le cinéma-art d'usine a commencé à décliner au grand jour, sans que personne n'y voie rien.
oubliez ça, il ne reste rien du cinéma.
et s'il ne restait rien du cinéma?
16 commentaires:
Guédiguian, Chabrol, Ben Stiller, Steve Carrell : il reste quelque chose, pas grand-chose mais quelque chose, non seulement du cinéma mais de l'art d'usine.
l'art d'usine, j'insiste, n'existe plus en masse depuis 1955/59 (ce qui n'empêche pas, de ci de là, des étincelles: cinéphiles 3 et le retour des cinéphiles en sont deux exemples rares, et inattendus).
Le cinéma est mort avec sa probable modernité (enfin une idée du..), juste retour des choses on enterre les fossoyeurs à présent (axiome Lourcello-Skoreckien).
Enfin bon bref merde quoi donnez-nous des Tourneur fils !
Ce n’est plus possible, la conscience (bonne, mauvaise peu importe) veille, l’intuition moins…
le génie de bergman, si génie il y a, c'est d'avoir fait, du début à la fin de sa vie, du théâtre, du théâtre, rien que du théâtre, et de donner tort à un cinéaste un million de fois plus important que lui (bresson) qui n'a cessé, l'imbécile, de croire qu'il ne faisait pas de théâtre filmé.
le cinéma n'a jamais été que du théâtre, biette l'avait compris, c'est difficile à comprendre tant pis.
Alors toutes ces histoires de " regard caméra " c’est du pipeau ?!
il n'y a pas d'incompatibilité entre regard caméra et théâtre filmé, c'est juste un effet pervers de plus, un effet caméra, un effet vérité, un effet drague, un effet confession, un strip tease de plus -et pourquoi pas après tout?
c'est le montage qui constitue le cinéma (et deux ou trois choses de nature plus floue, qui tiennent à l'essence des choses et des sentiments)
la médiocrité des films, c'est quand ça tourne au cinéma filmé, là c'est fichu, mais tout ça est je l'avoue très compliqué, sauf pour ... sauf pour ... sauf pour ....sauf pour moi.
louis...je voudrais te marier!...
ludo
le cinéma, ce serait donc du théâtre monté plutot que filmé
non non, c'est bien du théâtre filmé
et les morceaux sont scotchés entre eux
hé hé, ça fait bizarre de discuter avec vous, après vous avoir lu toutes ces années dans Libération.
d'ailleurs, j'ai regretté de ne pas lire vos chroniques des films de Dwan, McCarey récemment passés sur Cine classics. Vous etes, j'en suis convaincu, uns des rares mmhhh...critiques disons, à avoir des choses à dire sur Place aux jeunes ou Escape to Burma.
pourquoi ne pas continuer à faire quelques chroniques télé/cinéma sur votre blog ? si vous, vous ne parlez pas de La perle du Pacifique, personne ne le fera monsieur le passeur.
j'y avais pensé (écrire des chroniques, continuer chaque jour, ailleurs), au moment de quitter libé, mais une fois libé quitté, les choses se passent autrement, c'est bien la moindre des choses que la vie , qui décide pour nous, en décide autrement...
et j'ai bien l'impression que c'est derrière moi .. pour le moment en tout cas.
pouvez vous me dire au moins ce que vous pensez de Place aux jeunes ?
n'est ce pas le véritable chef d'oeuvre de McCarey, mieux en tout cas que la première version de Elle et lui ?
cette pertinence de chaque scène, ces acteurs merveilleux (des théâtreux d'ailleurs si ne m'abuse)...
pas revu le film depuis plusieurs dizaines d'années, un peu ozuien, le scénario, non?
de mc carey, j'adore presque tous les films, good sam, ruggles of red gap, les deux elle et lui, les deux bing crosby, cette sacrée vérité, etc.
Oui, l'histoire familiale fait penser à du Ozu dernière période. Mais le traitement est nettement plus grave je trouve.
McCarey, je suis d'accord, j'adore les sept ou huit films que j'ai pu voir de lui. C'est aussi le réalisateur du meilleur film des Marx. Un des plus grands pour moi.
un des six ou sept plus importants: il vaut hawks et hitchcock à lui seul, il a tout fait, avec une modestie et un professionalisme étonemment rafraichissant (en plus il était drôle).
revu ce soir L'homme de l'Arizona de Boetticher...
c'est dingue tout ce que ce petit western de 75 minutes d'une efficacité narrative absolue, d'une maîtrise de tous les instants, SUGGERE à propos de l'effet du temps sur un homme et de sa sexualité.
je n'en suis pas encore à rejeter l'ensemble du cinéma actuel mais le secret de la série B me semble bel et bien perdu. A Hollywood en tout cas (et qu'on ne me parle de Carpenter).
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