vendredi 7 septembre 2007

SEPTEMBER SONG (jimmy durante, 1955)

imaginez le même jimmy durante, sa voix graveleuse et expressioniste, une petite dizaine d'années plus tard, soutenue par les cordes de gordon jenkins, c'est JIMMY DURANTE'S WAY OF LIFE, il n'y a pas plus beau.

il y a beaucoup d'autres belles versions de cette belle chanson, en voici une:

BONUS 1:

BONUS 2:

9 commentaires:

boris barnet a dit…

musique: kurt weill

paroles: pas b.b. cette fois là
mais
maxwell anderson
(= poète, écrivain, journaliste... et scénariste pour e.a. raoul walsh et... john ford - "mary of scotland")

en 1985, ado "new wave" j'avais découvert cette chanson (et par le même coup k.w., je crois) par la reprise de ian mc culloch:
>> http://www.youtube.com/watch?v=r5CoAIAfK50

et aujourd'hui avec cette très belle version, complètement différente, je redécouvre le morceau et découvre jimmy durante!
j'adore sa présence aussement pépère. je vais essayer d'écouter sa rencontre avec gordon jenkins!

skorecki a dit…

je survolais votre blog et je me disais que -comme bayon- vous ne vous intéressiez qu'à la musique blanche (pourquoi pas?).
pour moi, noir et blanc, c'est l'équation reine de la musique ...et son mystère ...qui n'est pas près d'être résolu (le mystère de l'origine peut-être).
la haine que bayon a pour la musique noire tient sans doute à ses enfances africaines, à son dégoût des noirs, des femmes aussi, et il va jusqu'au bout de cette répulsion de ces créatures qui chantent avec le ventre, alors que selon lui, seules les voix de tête sont concevables, émouvantes, parfaites.
voilà, c'est juste un petit puzzle, une petite question: où avez vous rangé ces voix noires?

Philippe L a dit…

Je ne suis pas Boris Barnet (ni une jeune donzelle sortie du carton à chapeau !) Pour le reste tout cela est peut être irréfléchi.. Je suis vraisemblablement un white trash boy qui s’ignore, en tous les cas je viens du punk comme on revient du coté de chez Swann sans les jeunes filles en pleurs… ou alors peut-être que je refuse sans grande conscience les corps et le mien avec, c’est une autre hypothèse plus abyssale et qui reste à creuser. En tous les cas toutes ces voix noires je les place très haut moi aussi, qu’elles viennent du ventre ou d'autre part … chez le Jimmy Scott de « Falling in Love Is Wonderful » par exemple ou alors chez le Milton Nascimento de « Traversia » en 1967… une voie sans vibrato, une voie de tête où paradoxalement ( ?) l’émotion est la même que celle procurée par Bertha Lee ou Charlie Patton… Voilà en fait c’est toujours des histoires d’arrachés à eux même, avec les tripes ou fluctuant dans les frondaisons le résultat est toujours le même : c’est du blues et le blues c’est la roue…


http://novland.blogspot.com/2007/02/le-croquignolet-du-jour-screaminjay.html

http://novland.blogspot.com/2006/11/congos-heart-of-congos-1977.htm

skorecki a dit…

je croyais -hallucination, fatigue-mille excuses-que c'était vous qui alliez vous précipiter sur jimmy durante/gordon jenkins, mais je répond quand même ici -c'est chez moi, je m'y sens plus à l'aise...
(excuse moi aussi, boris...)
avec ou sans vibrato, belle question, beau dilemne, mais tout est beau, tout, même si ça fait désordre de l'écrire ...
moi je vous ai (trop) vite dit tout ça parce que je croyais retrouver dans vos goûts quelquechose des obsessions ligne claire de bruno bayon (un autre bb, d'où mon erreur, mon lapsus, peut-être...)
mais l'idée que "c'est du blues", tout ça, non, non, non -je me suis même un jour un peu engueulé avec christophe, oui, oui, le chanteur, parce qu'il avait samplé du big joe williams, qu'il l'avait blanchi à mort, et que pour lui, c'était toujours, c'était même ça, l'essence du blues, et il croit chanter du blues (nino ferrer aussi se croyait noir, non, non, non, nino )
mais bon, tout ça pour dire que j'ai écouté des trucs post feelies sur le web et que j'ai commandé deux disques, celui que vous recommandez sur votre blog, et un best of de luna, qui a l'air décidément très velvetien.

Philippe L a dit…

Finalement ce que je place en dessus de tout c’est Alain Peters Une musique qui après être passée par le delta du Mississipi retourne à ses racines africaines un peu plus à l’est, du blues réunionnais créole et détaché, venant après la douleur, une pure merveille…

skorecki a dit…

je suis intrigué, jamais entendu parler d'alain peters, il n'est ni sur amazon.com, ni sur amazon fr, ni sur youtube
qui est-il?où est-il?

Philippe L a dit…

Il y a deux trois choses en écoute par ici :

http://arkayog.blogspot.com/2007/04/hommage-alain-pters-restla-maloya.html

skorecki a dit…

très beau, minimal, vibrant (ça me donne envie de réécouter ti frère, et un vieux chanteur du cap vert qui sonne curieusement cajun, et lee perry, toujours lee perry).
PS. je ne trouve aucun disque, juste ce 45 tours, L'Tonton Alfred (Issa 5073)à, c'est un peu cher, ça vaut le coup?

boris barnet a dit…

(de rien, louis)
j'ai commencé par ne rien comprendre avant de piger qu'il y avait méprise...

mais, j'en profite pour deux réactions:

- bukka white qui joue et son house qui danse, filmés par alan lomax ça me laisse sans mots... ça met la barre très très haut!

- louis, connais-tu george sibanda?
c'est un chanteur zimbabwéen du début des années cinquante. apparemment la première star radiophonique de la musique sub-saharienne. il a été enregistré par hugh tracey, sorte d'alan lomax, de harry smith ou de deben bhattacharya africain. j'adore particulièrement la première plage du cd: "dali ngiyakuthanda bati ha-ha-ha", quelques notes de guitare, une voix toute douce...

tu pourras en écouter un extrait d'une minute ici sur ce site de vente:
> http://georgesibanda.calabashmusic.com/


" invraisemblable ou pas, crois-moi, c'est la vérité -et il n'y en a pas deux ..."