printemps 1943: au moment où sinatra chante le noël blanc de ma naissance juive, pas si hérétique, que ça puisque irving berlin qui a composé white christmas, ne s'est jamais débarassé tout à fait de son accent juif polonais du shtetl, je me prélasse depuis quelques semaines déjà avec czarna lewkowicz (ma mère) et zelig skorecki (mon père) à gürs, en france, où j'ai vu le jour quelques mois plus tôt ...
... mon père, zelig n'était ni croyant, ni rabbin, ni cantor ... il se souvenait juste un peu de ses jeunes années, près de lodz, en pologne, à faire garçon de choeur dans la synagogue ... son yiddish a toujours eu pour moi, même des années plus tard, une drôle de sonorité allemande, en plus doux, évidemment, que celle des soldats de l'europe nazie d'hier et d'aujourd'hui ....
quelques dizaines d'années plus tard, oubliant toute vélléité communiste de ses jeunes années militantes (il avait renconté ma ma mère en prison du côté de lodz ou de sczecin, je ne sais plus, et quitté la pologne en 1936 pas pour fuir l'avancée fasciste mais pour faire la guerre d'espagne), installé tailleur pour dames à belleville, puis à ménilmontant, il passera ses dernières journées à coudre en écoutant frida boccara à la radio ... ps. je crois qu'il n'a jamais entendu, ni aimé, la voix idéale, instrumentale, parfaitement trombone, du jeune sinatra ...
... mon père, zelig n'était ni croyant, ni rabbin, ni cantor ... il se souvenait juste un peu de ses jeunes années, près de lodz, en pologne, à faire garçon de choeur dans la synagogue ... son yiddish a toujours eu pour moi, même des années plus tard, une drôle de sonorité allemande, en plus doux, évidemment, que celle des soldats de l'europe nazie d'hier et d'aujourd'hui ....
quelques dizaines d'années plus tard, oubliant toute vélléité communiste de ses jeunes années militantes (il avait renconté ma ma mère en prison du côté de lodz ou de sczecin, je ne sais plus, et quitté la pologne en 1936 pas pour fuir l'avancée fasciste mais pour faire la guerre d'espagne), installé tailleur pour dames à belleville, puis à ménilmontant, il passera ses dernières journées à coudre en écoutant frida boccara à la radio ... ps. je crois qu'il n'a jamais entendu, ni aimé, la voix idéale, instrumentale, parfaitement trombone, du jeune sinatra ...
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