mercredi 14 janvier 2015
au moment de quitter LIBERATION, pierre marcelle se souvient de skorecki
Parmi cent autres et plus encore qui firent ce journal, je me souviens de Louis Skorecki (il quitta le journal au printemps de 2007, lors du re-retour de Laurent Joffrin), et plus particulièrement de Louis Skorecki organisant un jour à des fins obscures ce sondage express devant les machines à café : «De l’amitié, de l’amour ou du travail, tu mets quoi devant, toi ?» Et comme, interpellé, je lui répondais que «le travail, bien sûr», il me gratifia d’un laconique : «T’es moins con que je croyais.» ... .... .... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... C’était son genre, à Louis, ce poète que la jeunesse et les vieillards regardaient avec des yeux ronds ou furieux arpenter pieds nus en toutes saisons «la vis» (vous savez, la rampe distribuant hier les parkings d’un garage, aujourd’hui les plateaux de la rédaction, et demain… mais demain est une autre histoire), et qui incarnait admirablement ce que pouvait être ici le travail : la tête et les pieds, ceux-ci évidemment au service de celle-là, comme auparavant le pétard vespéral inspirant les tables d’édition. (LIBERATION, 31/10/2014)
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2 commentaires:
Comment oublier ce début d’année 2007 et cette déferlante skoreckienne emportant tout sur son passage : Elle, Lui, Elle et Lui. Même la petite Marie Dupont, naufragée de l’amour, a fini par chavirer pour cet « homme hâlé, maquillé de soleil, cheveux blancs, une allure folle ». Son nom ? Demandez au petit garçon, il a tout vu…
Cet automne est moins triste si on peut recommencer à venir faire un petit tour sur votre blog chaque nuit, avant d'aller dormir, comme avant.
Vous nous manquiez.
On vous a mis sur nos "sites amis" (sauf si vous y voyez un inconvénient).
Jeune Cinéma
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