FROM MISS AXELLE ROPERT: Louis, Bonjour, j'espère que tu vas bien. J'ai regardé les 12 minutes du Juif de Lascaux. C'est très troublant, as usual. C'est vraiment étrange, familier et très lointain à la fois : familier car on a le sentiment que le film vient du tréfonds de l'histoire européenne du XXe et qu'il parle depuis un noeud intime qu'on a toujours eu en nous (juif ou pas juif d'ailleurs). Et très lointain car sur ce coeur commun se greffe ta folle originalité, et ton goût pour les pantomimes énigmatiques. On dirait un peu une vieille chanson grommelée par un mendiant mélomane qui serai aussi un enfant, et sur laquelle on tomberait par hasard dans une rue en se promenant. Comme toujours, c'est aussi bizarre qu'intuitif, on a le sentiment que tu touches juste mais que tu rajoutes encore une couche de mystère grinçant.
J'ai fait une expérience "marrante" sans le vouloir, en regardant après ces 12mn le "clip du tournage" qu'on trouve aussi sur youtube, et bizarrement, les deux volets marchent très bien ensemble ! J'ai hâte de voir le couple (Papa/Maman ?) qu'on peut apercevoir.
J'ignorais (et je ne m'en vante pas) qui était Bruno Schulz avant que Philippe L. ne le cite à propos du Juif de Lascaux. Je ne connais pas beaucoup mieux le théâtre no, mais il me semble que si on peut résumer son essence par cette (courte) phrase : "rien de trop", alors ces douze minutes en sont une expression parfaite.
merci de tes enthousiasmes si précis, petit fantôme ... j'ai découvert bruno schulz tardivement, il y a 7 ou 8 ans, grâce à un personnage improbable, qui se trouve aussi être le frère de ma grande amie, hélène hazéra ... pour le nô, vous êtes trop bon, trop élogieux ..?...
7 commentaires:
FROM MISS AXELLE ROPERT:
Louis,
Bonjour, j'espère que tu vas bien.
J'ai regardé les 12 minutes du Juif de Lascaux. C'est très troublant, as usual.
C'est vraiment étrange, familier et très lointain à la fois : familier car on a le sentiment que le film vient du tréfonds de l'histoire européenne du XXe et qu'il parle depuis un noeud intime qu'on a toujours eu en nous (juif ou pas juif d'ailleurs). Et très lointain car sur ce coeur commun se greffe ta folle originalité, et ton goût pour les pantomimes énigmatiques.
On dirait un peu une vieille chanson grommelée par un mendiant mélomane qui serai aussi un enfant, et sur laquelle on tomberait par hasard dans une rue en se promenant.
Comme toujours, c'est aussi bizarre qu'intuitif, on a le sentiment que tu touches juste mais que tu rajoutes encore une couche de mystère grinçant.
J'ai fait une expérience "marrante" sans le vouloir, en regardant après ces 12mn le "clip du tournage" qu'on trouve aussi sur youtube, et bizarrement, les deux volets marchent très bien ensemble ! J'ai hâte de voir le couple (Papa/Maman ?) qu'on peut apercevoir.
A quand la suite ?
axelle
désolé, tous les autres commentaires ont été effacés par mégarde ... philippe l. comparait le juif à bruno schulz, un sacré compliment ...
J'ignorais (et je ne m'en vante pas) qui était Bruno Schulz avant que Philippe L. ne le cite à propos du Juif de Lascaux. Je ne connais pas beaucoup mieux le théâtre no, mais il me semble que si on peut résumer son essence par cette (courte) phrase : "rien de trop", alors ces douze minutes en sont une expression parfaite.
merci de tes enthousiasmes si précis, petit fantôme ... j'ai découvert bruno schulz tardivement, il y a 7 ou 8 ans, grâce à un personnage improbable, qui se trouve aussi être le frère de ma grande amie, hélène hazéra ... pour le nô, vous êtes trop bon, trop élogieux ..?...
Alors disons que vous allez plus profondément au cœur de la vérité, plus vite, plus impitoyablement aussi, parfois, que beaucoup d'autres...
ah ça oui, j'espère bien, sinon je ne ferais plus de films ... ceci dit LE JUIF est sans doute le dernier dernier ...
@axelle ropert: juste relu ton bijou de mmentaire schulzien sur LE JUIF, j aimerais le ressortir tel quel dans facebook
Toi penser quoi de ça?
Enregistrer un commentaire