lundi 10 septembre 2007

bob dylan, most likely you'll go your way (and i'll go mine)

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne vois pas bien ce qu'il rajoute, le Ronson, tout était déjà là. Réécouté Blonde hier : vraiment rien à jeter. Mercury sound, comme le son des éditions Mercury, en plus sauvage.

Il reste photogénique le vieux, n'empêche.

skorecki a dit…

c'est assez dylanien quand même (il souligne, il surligne, mais de manière plutôt dylanienne, non?)...

Anonyme a dit…

Peut-être en effet. Il n'a pas transformé la voix, ce dont je le remercie.

skorecki a dit…

au fait, le thin mercurial sound dont parlait dylan, ce n'est pas celui des disques mercury, c'est juste un truc qui sonnait bien pour lui au moment où il l'a dit (mercurien???!!!!) ...

Anonyme a dit…

Ce n'est pas ce qu'en dit François Bon dans son bouquin. Ceci dit, je n'en sais rien personnellement, et j'ai jusqu'ici vécu avec le mystère de cette expression. Alors Bon...

Ou bien Dylan a-t-il fait un mix dans sa tête ?

skorecki a dit…

françois bon, oh oh, pas de gros mots dans mon blog, huh, hein, ok? (jamais lu son livre, jamais je le lirais, pourquoi? c'est comme ça...), thin wild mercurial mercury sound, c'est tout, et c'est comme ça, et que ça reste comme ça, en vo, on n'est pas chez hugues auffray quand même...

Anonyme a dit…

Bon, bon...

Ceci dit la théorie n'est pas inintéressante : Mercury (Chicago)enregistrait ses artistes pratiquement en live dans ses studios - peu de prises multiples etc... Peut-être avait-il çà en tête, le Sphinx.

skorecki a dit…

voici la traduction française de quelques extraits de l'interview où dylan parle du "thin wild mercury sound" (sans majuscules), mais la VO est bien mieux évidemment
EXTRAIT 1.
Dylan : Non, c'est pour commencer. Mais ensuite, j'entends toujours d'autres instruments et comment ils doivent sonner. C'est avec le groupe de l'album Blonde on Blonde que je me suis le plus rapproché du son que j'avais en tête. C'était ce son clair, ce son sauvage comme du mercure. C'était métallique, d'un or luisant, avec ce quelque-chose d'évocateur. C'est mon son personnel. Je n'ai pas réussi à l'avoir tout le temps. Pour la plupart, j'en viens à une combinaison de guitare, d'harmonica et d'orgue et maintenant, je me retrouve dans un territoire où il y a davantage de percussions et [silence] les rythmes de l'âme.

Playboy : Etait-ce ce son sauvage comme du mercure qu'on retrouve dans "I Want You" ?

Dylan : Oui, il était dans "I Want You". Il était dans beaucoup de ces morceaux. Il était dans l'album d'avant, aussi.

Playboy : Highway 61 Revisited ?

Dylan : : Ouais. Et aussi dans Bringing It All Back Home. C'est ce son que j'ai toujours entendu. Plus tard, les chansons sont devenues plus définies, mais ça ne leur a pas nécessairement apporté plus de pouvoir. C'était ce son quoi qu'il en soit dont je pouvais disposer à l'époque. Je dois revenir au son, au son qui fera tout sortir de moi.

skorecki a dit…

"i'ts that thin, that wild mercury sound, it's metallic and bright gold, with whatever that conjures up, that's my particular sound, i haven't been able to succeed in getting it all of the time", dylan, mars 1978.
EXTRAIT 2.
Playboy : Vous entendez le son de la rue ?

Dylan : Cette sublime lumière du crépuscule. C'est le son de la rue aux rayons du soleil, le soleil brillant à des heures particulières, sur un type particulier de bâtiments. Des types particuliers d'individus marchant dans un type particulier de rue. C'est les sons du dehors qui passent les fenêtres ouvertes qu'on peut entendre. Le son des cloches et d'un train lointain, et les discussions dans un appartement, les tintements de l'argenterie, des couteaux et des fourchettes, les coups des courroies en cuir. C'est tout ça, tout est là. Il n'y avait pas de marteaux-piqueurs vous savez.

Playboy : Vous voulez dire que si un marteau piqueur avait été...

Dylan : Ouais, pas de bruit de marteau-piqueur, pas de bruit d'avion. Que des bruits naturels. Comme l'eau, vous voyez, l'eau d'un ruisseau s'écoulant en filet. C'est la lumière coulant à flots au travers de...

Playboy : La lumière de fin d'après-midi ?

Dylan : Non, habituellement c'est celle du point du jour. La musique s'infiltre hors de moi au point du jour.

Playboy : Le "matin tintinnabulant" ? (1)

Dylan : Exactement.
(1) THE JINGLE JANGLE MORNING de la chanson.


" invraisemblable ou pas, crois-moi, c'est la vérité -et il n'y en a pas deux ..."