mardi 28 avril 2009

de quoi parle le nouveau dylan, au fait?

sous une tente à la tombée du jour se sont réunis quelques dizaines de vieux cow boys, des indiens tristes à la peau cuivrée, quelques noirs déguisés en nègres ... sur la piste chante un black minstrel tout pâle  -ou un white minstrel, allez savoir ... des enfants de toutes les couleurs dansent au milieu des chevaux dépareillés et des cracheurs de feu obèses ... quelques belles femmes mexicaines empoignent leur guitare en aguichant le client occasionnel ... au milieu de de la piste le petit homme triste transpire sous son épais maquillage blanc  -ou noir, allez savoir ... il chante des valses ralenties d'une tristesse infinie, des boogies brûlants, accompagné par un accordéon fiévreux ... .... .... ....ne pas trop abuser du mot "cajun" ou "bayou", mieux vaudrait à la réflexion convoquer les fantômes des grands crooners blues noirs, ceux qui faisaient danser les blancs le samedi soir dans des pique-niques extatiques à coups de violons désaccordés (et plus tard, à coup de guitares saturées et d'amplis pourris dans des juke joints saouls de musique et de whiskey de contrebande au goût de pêche)? .... .... .... .... et pourquoi ne pas évoquer ces string bands oubliés, ces sérénadeurs noirs de la frontière mexicaine, là où le texas s'appelle encore le texas, tous ces groupes de transe amoureuse dont dylan connaît les noms par coeur, sans oublier les cantinas où on danse encore le fandango en souvenir de la grande chanteuse mexicaine du texas, la merveilleuse et obsolète lydia mendoza, qui convoquait ce parfum d'espagne que dylan a toujours aimé plus que tout?
imaginez emmett miller version cajun ... et encore une valse, une

8 commentaires:

skorecki a dit…
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Anonyme a dit…

Bonjour Monsieur,
Comment retrouver le texte "Bob Dylan et moi"?
je ne le trouve pas au 22.03.2009
je vis en Pologne-Wroclaw-;la Pologne de vos aieux et je n'ai evidemment pas eu accés au numéro de Rolling Stones.
Cordialement.
R.D

Anonyme a dit…

Je l'ai trouvé!
Il était au 21.03.2009

TKOY a dit…

cher Mr SKORECKI, c'est la plus belle critique que je viens de lire sur le dernier Dylan. Si ce texte est une critique évidemment...S'il ne l'est pas, il reste néanmoins de toute beauté.

skorecki a dit…

ce sont juste des impressions, je n'ai pas encore écouté le VRAI CD DE DYLAN (je l'attend) mais seulement les sept titres que j'ai chargés sur mon blog ... disons que ce que j'aime, je l'aime plus que tout (ce qui était le cas des deux derniers disques avec lesquels, oui, il fait trilogie)

pierrino 27 a dit…

J'ai enfin l'objet tant convoité et c'est une merveille. Je dirais qu'il se tient mieux encore que "Love and Theft" et "Modern Times" car il n'a pas de réelle faiblesse. Je l'écoute en boucle et il n'y a aucune tentation de zapper un morceau car il est incroyablement homogène et logique. Il cloture la trilogie en beauté... Et dire que c'est un pauvre petit réalisateur français que je n'aime pas plus que ça qui semble avoir déclenché toute cette inspiration chez Bob, ça me dépasse. Mais, merci donc Dahan ! Pour moi, tu n'as, pour l'instant, servi qu'à ça... et c'est déjà énorme. Eh oui Louis, vous avez bien capturé l'atmosphère de ce disque avec vos mots merveilleux (seul Bob semble pouvoir vous donner l'envie d'écrire ces derniers temps) même si je ne suis pas d'accord à 100% avec ce que vous dîtes et c'est tant mieux... Isn't it ?

mat a dit…

Article très pertinent et intéressant, merci

Anonyme a dit…

Merci Skorecki d'avoir cité Lydia Mendoza, rien que de lire son nom me fait du bien. Dylan sert au moins à ça... Sinon, va je t'en prie écouter la redécouverte Connie Converse, il y a une chanson sur youtube (One by one), tout un album édité, et l'histoire sur lauderette.com

St


" invraisemblable ou pas, crois-moi, c'est la vérité -et il n'y en a pas deux ..."