... qui a tourné court ... le dieu des chrétiens, je ne l'ai approché que de loin grâce à jacob taubes et paul ... celui des juifs (dont marcion prétendait -superbe hérésie- que ce n'était pas le même que celui des chrétiens), je l'ai croisé tardivement du côté du baal schem tov et des récits hassidiques de martin buber .... mes parents ne m'avaient même pas appris les fêtes juives, ni les interdits alimentaires, c'est dire si je suis plus proche d'un goy que d'un juif à certains égards ... j'ai davantage croisé dieu du côté des grands cantors d'avant-guerre, david roitman, berele chagy, pierre pinchik, découverts par hasard, ou presque, dans une vieille boutique new yorkaise, en 1962 ... .... une éducation musicale qui s'est poursuivie rue des écouffes, à la librairie du progrès, où le vieux joseph nachman me faisait écouter ses vinyles rarissimes de cantors polonais ou ukrainiens, qu'il vendait pour une poignée de sous, une poignée de main ... il est mort il y a un an, je ne le savais même pas ... dieu lui pardonnera d'avoir été si méchant avec sa femme, son fils, sa fille, qu'il terrorisait à longueur de journée ... dieu pardonne toujours à celui qui aime la musique, surtout cette musique là ... au fond, c'est le dieu des musulmans que je connais le mieux ... .... j'en parlerai une autre fois .... peut-être ...
"il faut servir dieu, le diable, n'importe qui ..." (gotta serve somebody, 2000)
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