revoir le retour des cinéphiles ne m'excitait plus -est-ce que ce n'était déjà plus mon film?
produire LA PIMBECHE A VELO, le joli projet de nathanaelle, oui mais comment?
le fait que christophe, april march, bertrand burgalat, aient accepté d'y interpéter des nouvelles chansons spécialement écrites pour le film ne m'aide pas -ne m'aide plus.
être producteur, quelle drôle d'idée, skorecki (tu t'es regardé dans la glace?)
terminer SKORECKI DEMENAGE (qui est presque fini) ne m'amuse plus.
à l'enthousiasme de mes débuts annoncés comme producteur a succèdé, lentement mais sûrement, une sorte de dégoût, comme si mon projet n'était pas -n'était plus- le mien.
faire des films pour la télévision (atypiques, aériens, rapides, modestes, élégants, rigolos, et surtout radicalement non-professionnels), oui, mais pour qui? qui regarderait ça, là bas, derrière l'écran? et surtout, est-ce je suis l'homme de la situation, celui qui sait (pourquoi et) comment faire ça, comment bricoler ça, comment cuisiner ça?
comment refuser le statut de producteur tout en assumant celui de producteur-bis?
comment assumer la fonction de producteur tout en la refusant, en étant une fois pour toutes HORS DU CINEMA, puisque tel est mon choix?
en voyant que christophe honoré (merci paulo branco) tournait à toute vitesse, que la petite le besco tournait en deux semaines, etc, etc, etc, je me suis dit que mon projet était tombé dans le domaine public et que j'aurais dû aller encore plus vite -mais comment aller plus vite que vite? plus vite que la lumière?
foncer dans le mur ou ralentir?
le dégoût du cinéma l'emporte, pour le moment, j'ai décidé de ralentir.
4 commentaires:
alors, concrètement, les deux films que vous avez produits, via votre société les films d'occasion - sont le retour des cinéphiles et skorecki démenage. Pas mal pour un début. je peux comprendre vos états d' âme : vous pensez que faire des films de série b, de facture télévisuelle, sans une once de maniérisme, dépourvu de tout baroquisme, bref du cinéma plus "pré" que "post"....c'est, malgré tout, du cinéma. Ca reste du cinéma et c'est tout le problème. Le cinéma le plus anticinématographique qu'il soit, c'est encore du cinéma. D' autant - et malgré votre deal avec cinécinéma - que ces films transitent par le même réseau que les autres films : les festival comme Locarno et Belfort
juste la lassitude ...(mais vous avez peut-être raison)
c'est peut-être con, naïf, simpliste... mais... pourquoi pas sortir des disques? pourquoi pas un label plutôt qu'une boite de production?
il y a un projet qui va dans ce sens, je n'en parle pas tant que ça ne s'est pas fait ...
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