lundi 24 septembre 2007

trois pochettes de disque (à philippe l.)

j'ai découvert trois grandes voix, par leurs pochettes, sans savoir ce qu'il y avait à l'intérieur (c'était avant le clip, presque avant la télé.)
1. BOB DYLAN, 1962, los angeles, il avait une tête d'enfant, il ressemblait à michel k., mon ancien meilleur ami.
j'écoute dans la cabine.
trop aigü, trop criard, inécoutable.
un an plus tard, j'achète le disque, j'en tombe amoureux (je suis venu à DYLAN par DON'T THINK TWICE, IT'S ALLRIGHT).
2. SUICIDE, le premier album, avec le live at brussels en plastique à l'intérieur. j'y vais les yeux fermés. LE CHOC.
3. PRINCE, jamais entendu parler en france. c'est un import US, DIRTY MIND. porno? disco? soul? LE CHOC.
il y a eu une vie, avant le cinéma, avant la musique, où les pochettes parlaient.

10 commentaires:

Philippe L a dit…

Je ne sais pas moi , Chet Baker, « Fear Of Music » des Talking Heads( une pochette noire avec du relief, disque volé dans un magasin de Carnaby Street ) Joy Division plaisir inconnu mais goût douteux… « Pour Down Like Silver » de Richard & Linda Thompson …

skorecki a dit…

excusez-moi, cher philippe, mais il n'y a pas photo (j'ai découvert des tas d'autres disques, comme ça, à l'aveugle, mais sur ces trois là, le premier disque de dylan, ce suicide là, ce prince là- il n'y a pas photo).

ou plutôt oui: il y a photo.

filippo a dit…

Je ne comprend pas, elle est effrayante la pochette du premier album de Suicide. Surtout avec ce nom. Qu'est-ce qui a pu séduire comme ça ?
Je pense qu'ils avaient justement fait exprès de concevoir une pochette qui ne donne pas envie d'acheter leur disque les yeux fermés.

Sinon pour ma part, la pochette de Freak Out ! (The Mothers of Invention) m'aura longtemps accompagné. Ca aura été une porte grande ouverte vers un disque auquel je dois beaucoup. Ne serait-ce que par la liste de remerciement à l'intérieur de cette pochette justement. Et puis aussi par l'envie qu'il m'a donné d'aller voir un peu ce qui se passe ailleurs.
Plus tard des gars comme Louis Skorecki ou J.F. Bizot auront pris le relais de Frank Z.

skorecki a dit…

vous dites
"elle est effrayante la pochette du premier album de suicide. qu'est-ce qui a pu séduire comme ça?"
vous pensez même "qu'ils avaient justement fait exprès de concevoir une pochette qui ne donne pas envie d'acheter leur disque les yeux fermés".

je ne savais plus, j'ai quand même un peu oublié tout ça, ça fait plus plus de 25 ans, alors j'ai sorti mes cds et mes vinyls.
j'ai vérifié: cd, vinyls, je me disais que ma mémoire me jouait des tours, mais non: la pochette dont vous parlez (une main de femme, du sang psychédélique d'un côté, sur l'autre côté la jambe, le rasoir, la mousse, le sang), c'est celle du second SUICIDE, celui que j'ai acheté tardivement le 8/2/83, à la FNAC sur island/phonogram, tandis que le premier SUICIDE (import, RED STAR RECORDS, enregistré en 1977 et 1980, sorti en 1980, avec le 23 MINUTES IN BRUXELLES en plastique, glissé à l'intérieur, ce bonus noir et brillant qui m'intriguait tant) montre martin rev et alan vega, sur fond noir, strié de bandes rouges, comme un store imaginaire les coupant du monde, protégeant le monde de ces deux mutants agressifs, ou plutôt les protégeant, eux, du monde.
c'est celui-là, carton épais, et gueules de petites frappes, que j'ai acheté.
PS. si je parle de dylan, prince, suicide, c'est
1.
que tous les trois ont violemment changé la musique de leur temps.
2.
mais c'est surtout qu'aucun de ces trois n'était connu. Ni de moi, ni de personne: j'ai dû acheter les dylan suivants en import, à lido music, ils persistaient à dire "daï-lan", et que ni suicide, ni prince, n'avaient encore un public,, aussi petit soit-il, en france.
tout ça pour dire -non pas que je suis devin- mais que les pochettes avaient un pouvoir d'attraction irrésistible, magique, au delà des musiques qu'elles contenaient.

filippo a dit…

C'était bien la version du 1° Suicide que je trouvais effrayante, mais je ne connaissais pas cette édition belge. (+ d'info par-là : http://www.limbos.org/suicide/suicide.htm)
C'est quand même intimidant ces écorchures sanguinolentes. On n'achète pas ça les yeux fermés, mais plutôt avec les yeux grands ouverts du petit lapin qui voit arriver les phares de la voiture sur lui.
Il faut croire que les belges n'ont pas pu le supporter.
Cette pochette, ça reste en tout cas un beau pied-de-nez à l'industrie du disque. Un bon exemple de la culture underground cher à Bizot.

Dylan, Suicide et Prince, c'est très bien mais il en faudrait un 4° pour faire le grand chelem.
Frank Zappa n'a pas l'air de vous intéresser.
Le Captain Beefheart alors ?

skorecki a dit…

l'histoire des éditions de disques (suicide ou autre) ne m'intéresse pas, mopn premier SUICIDE est juste un disque red star, américain, c'est tout
PS. j'adore beefheart (pas tous les jours), je déteste zappa.

filippo a dit…

au fait, on est mardi. Il faudrait refaire la tapisserie du blog, non ?
c'est pas votre genre d'oublier ça.
vous êtes amoureux ?

Anonyme a dit…

http://www.lasersedgecd.com/fist_dylan_blonde.jpg

Pour le flou, l'absence d'indications, et la photo qui se déplie/déploie : premier choc d'ado - quel est cet oiseau à drôle de voix, et cette quatrième face qui ne dure même pas 20 mn

http://tisue.net/jandek/images/covers/0764.jpg

Extérieur

http://tisue.net/jandek/images/covers/0739.jpg

Intérieur

Philippe L a dit…

Bobb Trimble, intriguant n'est-ce pas ?

http://www.bobbtrimble.com/images/discog-curtain.jpg

skorecki a dit…

pourquoi toutes ces couvertures, toutes ces images?
assez d'images ...
par pitié, assez d'images...


" invraisemblable ou pas, crois-moi, c'est la vérité -et il n'y en a pas deux ..."