Affiche immonde, qui sent le rance et le moisi à plein nez. Toute la France bien-pensante va s'extasier devant ce film sensé commémorer la tragédie du Vel d'Hiv', pour finalement mieux l'oublier, mieux l'enfouir à tout jamais... Vous parlez d'abjection, Louis. C'était le titre d'un article de Rivette qui se préoccupait encore de morale à propos d'un travelling dans un film sur les camps avec Emmanuelle Riva. C'était en 1960 ou 1961 dans les Cahiers. Comme quoi rien n'a changé : ni l'amnésie, ni l'abjection...
si encore le film en question n'était qu'un film d'accessoiriste ou de costumier de plus, ça ne serait, au fond, pas bien grave. Mais là, rien qu'en voyant l'affiche (cette espèce d'imagerie néovichyste) on sait, on sent tout de suite qu'il pue de l'âme...
non seulement, il pue, mais sa puanteur est contagieuse. Au moment même où il sortait en salles, le nommé Longuet se livrait à sa petite saillie sur le "corps français traditionnel" : môssieu le sénateur voulait sans doute faire allusion au corps préféctoral...
je me demande si je n'ai pas été un peu hermétique, ci-dessus... Je voulais simplement dire que cette production, qui vise à alimenter la bonne conscience du spectateur sur fond de dénonciation de "la rafle", ne sert qu'à mieux faire avaler le reste -et ce que fut la collusion des autorités préfectorales françaises durant toute l'Occupation.
7 commentaires:
c'est la lie, même la la lie...
c'est pour le moins crypté comme commentaire, non?
Affiche immonde, qui sent le rance et le moisi à plein nez. Toute la France bien-pensante va s'extasier devant ce film sensé commémorer la tragédie du Vel d'Hiv', pour finalement mieux l'oublier, mieux l'enfouir à tout jamais... Vous parlez d'abjection, Louis. C'était le titre d'un article de Rivette qui se préoccupait encore de morale à propos d'un travelling dans un film sur les camps avec Emmanuelle Riva. C'était en 1960 ou 1961 dans les Cahiers. Comme quoi rien n'a changé : ni l'amnésie, ni l'abjection...
Oui le fameux travelling de "Kapo" de Pontecorvo. J'ai bien peur que ce film ne mérite même pas ce genre de polémique...
si encore le film en question n'était qu'un film d'accessoiriste ou de costumier de plus, ça ne serait, au fond, pas bien grave. Mais là, rien qu'en voyant l'affiche (cette espèce d'imagerie néovichyste) on sait, on sent tout de suite qu'il pue de l'âme...
non seulement, il pue, mais sa puanteur est contagieuse. Au moment même où il sortait en salles, le nommé Longuet se livrait à sa petite saillie sur le "corps français traditionnel" : môssieu le sénateur voulait sans doute faire allusion au corps préféctoral...
je me demande si je n'ai pas été un peu hermétique, ci-dessus... Je voulais simplement dire que cette production, qui vise à alimenter la bonne conscience du spectateur sur fond de dénonciation de "la rafle", ne sert qu'à mieux faire avaler le reste -et ce que fut la collusion des autorités préfectorales françaises durant toute l'Occupation.
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