à seize ans, en 1959, j'étais aussi con qu'un autre sur le cinéma ... j'aimais encore presley, assez pour le courser comme un fan transi dans les rues de paris, mais je devais en même temps m'étourdir, j'en suis sûr, des couplets prétentieux de jacques brel ("
beau et con à la fois") et si je me souviens bien, les notes que je donnais aux films que je voyais étaient d'une connerie somme toute courante: les meilleures allaient à deux artistes prétentieux du cinéma d'art et d'essai naissant, fellini et bergman, pour lesquels j'aurais du dédain lucide deux ans plus tard, le temps d'être moins con, disons, et d'aller voir du côté des vf pourries de ménilmontant de meilleures choses pour mon âge, des films d'aventures et des westerns signés de noms encore inconnus pour moi (plus pour longtemps ...), des noms de code comme hawks, hitchcock, ludwig, heisler, edgar g.ulmer ...
the amazing transparent man (edgar g.ulmer, 1960)
... tout comme je m'enfilerais par dizaines, à belleville ou à bruxelles, des dwan de série b., des walsh, des gordon douglas, ou des don siegel ... disons que cinéma, le vrai, m'a abruti très vite face à vraie vie (que je fuyais comme la peste) mais qu'il m'a déniaisé face au cinéma, au vrai cinéma, pour longtemps ....
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