vendredi 9 novembre 2007

hey louis, why peggy lee?

j'ai mis plus de vingt ans à comprendre que peggy lee était ma chanteuse préférée.
comprenez moi, il y avait billie, sarah, shirley, carmen, et puis lee wiley, mildred bailey, irene kral, sylvia sims, jerri southern, blossom dearie, chris connor, june christy, connee boswell, anita o'day, tant d'autres encore.
peggy a eu une carrière plus étrange, à la fois crooneuse et popstar (fever), elle est plus difficile à "cadrer".
mais quand on l'a dans le viseur, c'est pour la vie.
elle est l'égale d'un frank sinatra, avec lequel elle a des tas de points communs.
never forget she was duke ellington's favorite singer (he called her "the queen").

peggy lee a limité elle-même son spectre vocal au fur et à mesure des années (less is beautiful), ralentissant souvent le rythme à l'extrême et installant ici et là une sensualité décalée qui fait d'elle une étrange mixture de deux grosses femmes inoubliables, mildred bailey et marilyn monroe.

en ce moment, j'écoute en boucle THE COMPLETE PEGGY LEE-JUNE CHRISTY CAPITOL TRANSCRIPTIONS (mosaic): on est à la radio, entre 1946 et 1949 (les sessions de 49 sont les plus belles), dave barbour l'accompagne de sa guitare légère et amoureuse, elle sonne encore un peu comme billie holiday: cristalline, légère, aérienne, un rêve de jeune fille.


1950. la jeunesse.
elle a trente ans, elle chante avec dave barbour, l'homme de sa vie.


1962. la classe.
il faudra attendre encore 25 ans pour avoir la version définitive de cette chanson (MISS PEGGY LEE SINGS THE BLUES, disque rauque et minimaliste, mat, métallique, sensuel, à deux doigts de la mort).


1983. la perfection (the folks who live on the hill/jerome kern).

6 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai gagné ma journée, ma nuit, mon weekend, etc. C'est sublime. Merci LS. OJ.

Unknown a dit…

'Soir Msieur Skorecki, merci pour Peggy Lee... Magnifique. Voilà qui accrédite la petite théorie du "lore". En 1950, Peggy vit. En 1962, Peggy irradie. Et en 1980, elle sait. Et, même, elle a tout accepté. Mais je dois dire que j'ai une faiblesse pour 62, cette arrogance, cette flamboyance, ce refus. Presque sans bouger, elle tient la salle. À ce moment-là elle est invincible. Top of the world. "Sold out". Comme Julie London dans The Girl Can't Help It, sans bouger, elle dépasse son image et devient fantôme. Ou fantasme. C'est la même chose.

anna muir a dit…

Ton genre de femme Sissi Rider?
A (with love)

Anonyme a dit…

Désolé de porter la mauvaise nouvelle : The Wind Beneath my Wings et Everything must change = "the video is no longer available".

skorecki a dit…

bad news, you're GOOD NEWS to me, je vais en mettre d'autres dès que j'en trouve (enfin quelqu'un who REALLY WATCHES and LISTENS ...)

skorecki a dit…

à la place des deux videos disparues, deux versions de I CAN'T EXPLAIN: billie holieday/peggy lee.
enjoy.


" invraisemblable ou pas, crois-moi, c'est la vérité -et il n'y en a pas deux ..."