mercredi 8 décembre 2010

highway 65 revisited

tout ça a commencé par un petit texte jeté sur mon blog un jour de pluie, un texte- flashback, un de plus, où je racontais par petites touches comment j’avais appris en un seul été, l'été 1965, ce qu’était la musique, la vraie, pas celles des faux bluesmen noirs et des jazzeux de toutes les couleurs qui ne jouaient que pour eux … cet été là, celui où j'ai suivi l'enregistrement de highway 61 revisited de bob dylan, l'un de ses plus beaux disques, a été mon highway 65 à moi, celui de tous les éblouissements : dylan réinventant à lui seul (et pour toujours) le format/chanson ; le free jazz d’albert ayler ridiculisant son public par son invraisemblable liberté ; sans oublier le jeune jimi hendrix, le jeune miles davis … … le cinéma, je savais ce que c’était depuis au moins deux ans ...
du coup, pfffttt, j'ai remonté le temps ... on est en juillet 1963, je me balade dans un décor de western en carton pâte, sur le grand plateau de la warner ... qui est cet homme élégant, dont un bout coton barre l'oeil, sans le légendaire bandeau noir de pirate qu'on lui connaît? ... raoul walsh, que j'ai la chance invraisemblable de voir tourner son dernier film, a distant trumpet ...
a distant trumpet (raoul walsh, 1963/musique max steiner)

... .... je lui parle longuement, il me répond encore plus longuement, gentiment, timidement, lui qui n’avait jamais parlé à un journaliste de toute sa vie ... quelques jours plus tard, c'est avec un autre borgne célèbre, fritz lang, que je passe la journée dans la villa de son ami gene fowler jr, monteur de plusieurs de ses films ... deux ou trois jours passent, et je me retrouve sur les hauteurs de hollywood, écoutant bouche bée allan dwan me raconter la naissance du cinéma telle qu’elle n’avais jamais été écrite ... j'ai discuté aussi cet été là avec jean renoir, jacques tourneur, samuel fuller ... disons que celà m’a ouvert les portes d’un art d’usine inexploré … ….
... .... d’un ou deux petits textes rageur sur l’été 1965, je suis passé –la pluie ne s’arrêtait pas, ma plume non plus- à d’autres expériences de plus en plus anciennes, de plus en plus personnelles (1962, 1959, 1957 ...), écrites à toute vitesse pour mon blog, c'est-à-dire -ne le prenez pas mal, c’est comme ça- pour personne … où cela me mènera-t-il, je n’en sais rien … c’est ce qu’on appelle de manière assez prétentieuse un « work in progress » … il paraît qu’on n’arrête pas le progrès … voyons voir ...

3 commentaires:

Françoise widhoff a dit…

Encore, encore!

skorecki a dit…

it's an old text, i just changed the date so it came up there with the recent ones ... peux pas travailler à la chaîne, quand même
(merci... )

skorecki a dit…

it's an old text, i just changed the date so it came up there with the recent ones ... peux pas travailler à la chaîne, quand même
(merci... )


" invraisemblable ou pas, crois-moi, c'est la vérité -et il n'y en a pas deux ..."