mercredi 7 janvier 2009


dylan/bible citations/lire les textes en commentaires

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Quelle curieuse version... Dylan semble viser la profondeur gospel, mais le saxophone en folie, façon Springsteen, vient plomber tout ça. On est loin de la finesse intimiste de la version sur le volume 2 des bootleg series. Reste tout de même cette chanson incroyable, peut-être la plus protéiforme (texte, interprétation)du répertoire de Dylan.

skorecki a dit…

d'accord avec vous à 100% sur la musicalité springsteeno-gospel limitée de cette version, moi, ici ce sont les variations bibliques, vraies ou carrément inventées, du sermon du preacher dylan qui m'intéressent ....

Anonyme a dit…

Oui, encore un domaine où Dylan s'est attaché à brouiller les pistes (je pense à la scène de Don't Look Back où il élude la question de la journaliste qui lui demande s'il a lu la Bible : "Oh, I've just glanced through it"). 78, c'est dans ces eaux là qu'il se convertit, non? La période début des années 80 dans la discographie de Dylan est en général vomie par la critique. Hormis "Slow Train Coming",que je n'aime qu'à moitié, j'ai très paresseusement évité d'aller vérifier si ces albums(Saved, Shot of Love)sont aussi nuls qu'on le dit. Et vous, y entendez-vous quelque chose à sauver?

skorecki a dit…

pas le temps d'aller réécouter mes vieux vinyls (pas de cd de cette période chez moi), flemme peut-ête ... mais je pense que la période gospel est très sous estimée ....d'ailleurs, au fond, on le sait, aucun disque de dylan n'est tout à fait inintéressant: cherchez d'où viennent EVERY GRAIN OF SAND, UNDER THE RED SKY, BLIND WILLIE MCTELL, ... DES DIZAINES D'AUTRES? CE TYPE EST DéSESPéRANT DE BËTISE ET D'INVENTION ....
ceci dit, il ne connaît à mon avis -comme tous les américains- que peu la bible, c'est ce qu'il en fait (THE BALLAD OF FRANKIE LEE AND JUDAS PRIEST) qui est sidérant, non?

Anonyme a dit…

Bien sûr, c'est tout ce qui compte. La prodigieuse faculté de réécriture du Dylan 60s était certainement en raison inverse de son érudition biblique. Mais sans une réelle fascination pour l'imagerie du Holy Book, il n'aurait pas pu écrire Frankie Lee and Judas Priest. Et en 78-79, s'il se jette dans les Bible Studies (cycle court), c'est que cette fascination ne lui suffisait plus. Maintenant, qu'en a t-il gardé? Sûrement juste assez pour tout réinventer, une fois de plus. Décidément, il faut que je jette une oreille sur Saved et One Shot of Love...
Merci pour toutes ces raretés (Denver Tapes, Minnesota Tapes) que vous proposez sur votre blog. Pour l'amateur de Dylan, c'est une vraie mine d'or. Le Wild Mountain Thyme de 1961 est stupéfiant, non par sa qualité musicale, mais parce qu'il nous permet de mesurer à quelle vitesse Dylan est passé du stade d'amateur fruste de Guthrie à celui de surdoué visionnaire (The Freewheelin').


" invraisemblable ou pas, crois-moi, c'est la vérité -et il n'y en a pas deux ..."